«Nous allons continuer le boycott du championnat»

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Les dirigeants du HBC El-Biar, du GS Pétroliers et du MC Saïda ont estimé hier à Alger, que la Fédération algérienne de handball (FAHB) a “transgressé” la réglementation qui régit la discipline en décidant de changer le système de compétition “sans passer par l’assemblée générale”.

“Nous n’avons aucun problème avec qui que ce soit. Notre seul souci, c’est qu’il y a eu transgression de la réglementation par la FAHB», ont déclaré d’une seule voix, les présidents du HBCEB et du MCS, Abdeslam Benmeghsoula et Nouar Brahim et le secrétaire général et directeur technique sportif (DTS) du GSP, Djaâfer Belhocine, en exhibant le Journal officiel de la République algérienne lors d’une conférence de presse conjointe. Ces trois formations de l’élite sont entrées en conflit avec la FAHB en raison du nouveau système de compétition prôné par l’instance fédérale, qui a décidé d’augmenter le nombre des participants au championnat de la division Une “sans passer par l’assemblée générale”. Le GSP, champion d’Algérie en titre, et le HBCEB, ont été écartés du championnat d’Algérie dans un premier temps pour leur boycott de trois journées de la compétition, avant que la FAHB ne décide de réintégrer ces deux formations en programmant leurs matches de la 7e journée du championnat pour vendredi dernier, de même pour le MCS qui comptabilisait deux forfaits. Mais les trois équipes ont campé sur leur décision, refusant de reprendre la compétition “jusqu’à ce qu’il y ait du nouveau”. “Nous allons continuer à boycotter le championnat parce qu’il y a eu transgression de la réglementation, ont-ils répété. Ce n’est pas parce que 17 clubs (de la D1) transgressent aussi la loi qu’elle devient nulle”. Pour ces trois responsables, accompagnés des membres fédéraux Si Hmida Belkacem, Mohamed Aloui (suspendus tous deux) et Fouad Hirèche, l’augmentation des clubs de l’élite “fait baisser le niveau de la compétition et non pas le contraire comme le prétend le président de la fédération (Djaâfer Aït Mouloud)“. “Il faut diminuer le nombre de clubs de l’élite pour avoir un bon niveau. Il était programmé que nous passions de 16 à 14, puis 12 et enfin 10 clubs en division 1, malheureusement, on se retrouve avec 20 clubs», a asséné M. Benmeghsoua. Les trois responsables ont regretté aussi le nombre “important” de clubs en D2 (3 groupes de 12) et l’absence de paliers inférieurs dans la discipline de handball. “Nous nous retrouvons avec 56 clubs entre la D1 et la D2, c’est beaucoup. Il y a des équipes en première division qui n’ont même pas 7 joueurs dans leur effectif», a relevé M. Nouar, avant de faire savoir qu’il y a “des clubs qui contestent le système de compétition tout en continuant à jouer les matches de championnat”. Djaâfer Belhocine a cité de son côté l’exemple du championnat de France, dont le pays est champion du monde et champion olympique, qui compte 11 paliers avec une D1 à 14 équipes et une D2 avec le même nombre. “En Tunisie (championne d’Afrique), il y a une D1 à 12 clubs et une D2 à 14 clubs et le sélectionneur national, le Français Alain Portes, a demandé à réduire encore le nombre à 10 équipes. L’Egypte compte, pour sa part, 12 équipes en D1 et 12 autres en D2», a cité à titre d’exemple, Fouad Hirèche.

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