Le professeur Mohamed Djellaoui, doyen de la faculté des lettres de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, est nommé président de l’Académie algérienne de la langue amazighe. L’information est apparue dans le journal officiel n° 77 du 23 décembre 2018 publié hier.
La nomination tant attendue du président de l’académie de la langue amazighe s’est faite par le décret présidentiel du 15 Rabie Ethani 1440 correspondant au 23 décembre 2018 portant nomination du président de l’académie algérienne de la langue amazighe.
«Mohamed Djellaoui est nommé président de l’académie algérienne de la langue amazighe pour une durée de quatre 4 ans», est-t-il précisé dans le JORA. M. Djellaoui, dans sa nouvelle mission, sera épaulé par quarante experts et chercheurs, enseignants, linguistes et anthropologues au lieu de cinquante annoncés initialement dans le projet de la loi organique de la création de cette institution.
Il s’agit de Abderazak Dourari, Salah Bayou, Malek Boudjellal, Djoudi Merdaci, Djamel Nahali, Abdelkrim Aoufi, Said Hadef, Samia Dahmani, Hassina Kherdouci, Abdelaziz Berkai, Moussa Imarazene, Zahir Meksem, Sadek Bala, Lamri Benguesmia, Ouardia Yermach, Karima Aouchiche, Moussa Abbas, Sonia Bekal, Nacera Sahir, Ali Taouinet, Rachid Felkaoui, Lounis Oukaci, Khadidja Nezzal, Hocine Ameziane, Tafkik Amoud, Tahar Ahaad, Salem Agari, Ali Karzika, Ahmed Ramdani, Yahia Benyahia, Mustapha Hamouda, Bachir Bouhania, Mohamed Teherichi, Leila Benaicha, Amohamed Rahal, Mohamed El Hadi Boutarene, Kamel Khaldi, Mustapha Ould Youcef, Lydia Guerchouh.
Ces éminents chercheurs universitaires auront la lourde tâche de gérer cette académie qui a comme rôle, tel défini par la loi organique de sa création, «de recueillir le corpus national de la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, d’établir la normalisation de la langue amazighe à tous les niveaux de description et d’analyse linguistique et d’élaborer un dictionnaire référentiel de la langue amazighe».
La nomination de M. Djellaoui et les autres membres de l’académie mis fin au suspens et surtout aux spéculations qui donnait plusieurs noms de militants de la cause amazighe et même de politiques parmi ses membres.
Abderezak Dourari, linguiste et anthropologue, est le seul parmi les personnalités pressenties pour être à la tête de cette académie qui y figure parmi ses membres.
Le président de l’académie nationale de la langue amazighe est donc le doyen de la faculté des lettres de l’université de Bouira. Ce natif de la commune de Haïzer, dans la wilaya de Bouira, est chercheur en langue et littérature amazighes.
Le personnage est connu pour sa rigueur scientifique et son combat universitaire pour la promotion et le développement de la langue amazighe. Il était auteur d’une thèse de magister sur les textes poétiques du chanteur Lounis Aït Menguellet et le travail très pointu sur le poète des Ath Meddour, Saïd Ouchemouth.
On retrouve aussi avec lui à l’académie, entre autres, Bayou Salah de l’université de Béjaïa, Hassina Kherdouci, enseignante-chercheuse au département de tamazight de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou qui s’est fait distinguée notamment par sa thèse sur «La poésie féminine anonyme kabyle : approche anthropo-imaginaire de la question du corps», Lydia Gherchouh, enseignante-chercheuse également au département de tamazight de l’université de Tizi-Ouzou, dontle thème de sa thèse de magister était : «Fluidité catégorielle: étude des chevauchements syntaxiques et/ou sémantiques (transferts de classes) : le cas des adjectifs et des adverbes.
Kamela Haddoum.