Hillary Clinton ce samedi à Alger

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La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, effectuera, samedi prochain, une visite de travail en Algérie à l’invitation de son homologue algérien, Mourad Medelci, a indiqué hier le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.

Il s’agit de la première visite de Mme Clinton en Algérie, qui intervient après la visite à Washington du ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en janvier dernier. La dernière visite d’un chef de la diplomatie américaine en Algérie remonte à celle effectuée par Condoleezza Rice en septembre 2008. Selon le Département d’Etat américain, la venue de Clinton en Algerie intervient dans le cadre d’une tournée maghrébine qui mènera, également, la secrétaire d’Etat en Tunisie et au Maroc. En effet, avant d’atterrir à Alger, le chef de la diplomatie US devra prendre part, les 24 et 25 février en Tunisie, à la première réunion du groupe des « amis de la Syrie », pour ensuite se rendre au Maroc.

La visite de ce samedi est très attendue, surtout que les discussions du chef de la diplomatie américaine avec son homologue algérien porteront, essentiellement, sur des questions politiques en relation directe avec les réformes initiées par le Président Bouteflika et, bien sûr, les futures élections législatives. C’est du moins ce que soutient le porte parole du Ministère des Affaires étrangères dans sa déclaration. « Les entretiens qu’aura Mme Clinton, à l’occasion de son séjour en Algérie, porteront sur la consolidation des relations bilatérales multiformes qui lient les deux pays et sur le train des réformes politiques profondes, en cours dans notre pays », a précisé M. Belani dans une déclaration reprise hier par l’APS. Les autres sujets qui seront abordés, lors de cette visite de Clinton en Algérie, porteront sur « certaines questions de l’actualité régionale et internationale d’intérêt commun, telles que la conjoncture qui prévaut dans certaines parties du monde arabe, la relance de l’intégration régionale au Maghreb, la situation sécuritaire au Sahel et la lutte internationale contre le terrorisme et ses connexions», a-t-il ajouté. Pour sa part, le communiqué du département d’Etat américain, rendu public mardi soir à Washington, a annoncé qu’Hillary Clinton s’entretiendra également avec le président Bouteflika sur « la situation interne, la préparation des élections législatives du 10 mai et les défis auxquels fait face la région ». Cette visite du chef de la diplomatie américaine, qui intervient dans une conjoncture marquée par les révolutions qui ont touché plusieurs pays arabes, pourrait constituer, selon de nombreux observateurs, l’occasion de connaître la position américaine sur les réformes politiques engagées par le Président Bouteflika. Une position qui semble très favorable, surtout lorsqu’on rappelle que l’Algérie acceptera, pour la première fois, la présence sur son territoire d’observateurs de deux ONG américaines, la Fondation Carter et le National Democratic Institute (NDI), pour surveiller le déroulement des élections législatives du 10 mai. «La nouveauté sera la présence d’observateurs internationaux de l’UE, de la Ligue arabe, mais également d’ONG internationales comme le NDI et la Fondation Carter», a déclaré mardi à Reuters, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kabila.

Ali C.

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