Plusieurs édifices publics et privés effondrés

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Au niveau de la commune de Aïn El Hammam, les conséquences des dernières intempéries sont innombrables et désastreuses, aussi bien pour les édifices publics que pour les propriétés privées.

La région de Aïn El Hammam, déjà bien connue pour son relief accidenté et l’instabilité de son sol, qui a toujours du mal à «se reconstruire» suite aux multiples effondrements et démolitions qu’elle a subi depuis une année, vient encore de faire les frais des dernières intempéries qui ont touché la wilaya de Tizi-Ouzou. Les dégâts enregistrés au niveau de cette commune, selon les premiers constats visuels établis, sont des plus lourds et ont touché aussi bien les édifices publics que les constructions de particuliers. Ainsi, nous enregistrons l’effondrement des classes d’une ancienne école désaffectée, au niveau du village Ouaghzene, de la salle de sport du Lycée Mustapha Ben Boulaïd qui a également subi des dégradations, ainsi que de la crèche privée « la souris verte », dont la toiture s’est aussi effondrée. Cela en ce qui concerne le secteur de l’éducation. Il y a aussi les locaux de la subdivision de l’urbanisme et de la construction (SUC) dont la toiture a cédé sous l’effet du poids de la neige. L’hôpital de la ville, vestige hérité de la présence coloniale française a, lui aussi, connu des dégradations au niveau de certains compartiments de l’édifice, particulièrement les charpentes en tuile rouge qui se sont effondrées. Toujours en ce qui concerne les édifices publics, il est fait état de fissures au niveau du groupement de logements APC/CNEP de cette localité. Mais la plus grosse, mais non moins étonnante, perte concerne l’effondrement de la salle omnisport de la ville de Aïn El Hammam. Cette infrastructure sportive, réalisée par combinaison de béton armé et de charpente métallique et mise en service le mois de novembre dernier seulement, s’est complètement effondrée. « Ce genre d’édifice est conçu normalement pour être aussi utilisé comme lieu de recasement des familles en cas de sinistre, et voilà que c’est lui qui est sinistré. On se demande alors comment a-t-on mis en exploitation une construction qui n’a pas résisté trois mois ?», nous fera savoir, très déçu, un citoyen de Aïn El Hammam, jeune entrepreneur et diplômé en génie civil de son état. D’autres édifices de particuliers ont aussi vu leurs toitures s’effondrer sous le déluge de neige. Nous avons appris, par ailleurs, que sur instruction du wali de Tizi-Ouzou, les différentes administrations locales, notamment les services techniques de la construction et de l’urbanisme, ceux de l’agriculture, des travaux publics et de l’hydraulique, ont été instruits à l’effet de se déployer sur le terrain pour procéder au recensement et à l’inventaire des dégâts occasionnés par les deux semaines d’intempéries qu’a vécue la wilaya de Tizi-Ouzou. Mais la tâche risque d’être difficile pour le moment, d’autant plus que les accès vers les villages restent toujours impraticables dans plusieurs localités, comme c’est le cas à Aïn El Hammam où la circulation automobile, et même piétonne, est toujours difficile à cause des importantes couches de verglas qui se forment chaque jour.

Nassim Zerouki

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