Le CLA dénonce les prises de décision de la tutelle

Partager

Suite aux  » mesures alternatives  » prises par le ministère de l’Education nationale pour rattraper les cours perdus en raison des intempéries, le conseil des lycées d’Algérie (CLA) dénonce vigoureusement  » la continuelle fuite en avant du ministère

de l’Éducation dans ses prises de décision sans faire appel aux vrais concernés « .

« Suite aux intempéries qui ont affectés plus de 16 wilayas sans cours depuis plus de 15 jours, ce retard dans le programme ne peut être rattrapé sans bourrages « , a indiqué le CLA dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction.

Les rédacteurs de ce communiqué ont affirmé qu’  » on ne peut pas sacrifier les vacances des élèves qui est un droit pour rattraper ces leçons et ce n’est pas aux syndicats de décider le côté pédagogique d’enseignement et du déroulement des examens « .

Pour cette entité syndicale, les intempéries font parties des catastrophes naturelles et dans tous les pays du monde lorsque cela arrive, il est organisé des sessions extraordinaires pour ces régions sans toucher à la valeur des examens car maintenant ces élèves vont parler du seuil des programmes. La valeur des examens, dira le CLA, a été sacrifiée par le ministère car toutes les décisions prises jusqu’à ce jour  » ont été improvisées sans aucune étude pédagogique « . Sur ce dernier point, le CLA a tenu à rappeler son point de vue sur le déroulement et la méthode d’examination du Bac pour lui remettre sa crédibilité internationale.

A cet effet, le CLA demande qu’ » il est temps de donner des sujets de valeur sans permettre à l’élève de faire un choix entre les sujets, ce qui est anti pédagogique, ni de gonfler les barèmes pour avoir un meilleur taux de réussite et de prévoir une deuxième session du bac « .  » Il est temps de faire le bilan de la reforme car cette fuite en avant n’arrange personnes encore moins les générations avenir « , a-t-il suggéré.

Sur un autre volet, et s’agissant du statut particulier, le CLA enregistre encore des injustices dans la méthode de promotion par rapport aux autres secteurs de la Fonction Publique.

 » Plus de 95% d’enseignants partiront en retraite sans pouvoir atteindre l’échelle 17 « , a déploré le CLA qui a rappelé que  » sa base avait proposé au ministère deux méthodes de promotion l’une horizontale et l’autre vertical .Cette dernière permettait à l’enseignant du secondaire en début de carrière d’être à la 13, passe d’échelle en échelle tous les 5 ans sans examens et ainsi après 25 ans le professeur sera à la 17 sans être administrateur « .

Pour ce qui est du volume horaire, le CLA demande à ce que ce dernier soit diminué de 2h chaque fois que celui-ci passe une échelle et ainsi en fin de carrière l’enseignant aura 10 h de travail par semaine.  » Nous avons demandé comme dispositions particulières de placer tous les enseignants à la 14 et ceux qui ont 15 ans d’ancienneté à la 15 à partir de 2008 et intégrer les PTLT comme PES sans conditions pour qu’ils puissent jouir des mêmes avantages des PES « , a expliqué le communiqué qui a déploré le fait que  » toutes ces propositions n’ont pas été appliquées et le ministère continue sa fuite en avant en continuant de gagner du temps alors que les examens approchent « . A cet effet, le CLA lance un appel aux syndicats pour se réunir ensemble pour établir une plate-forme commune pour une revendication commune qu’est le statut particulier en vue de la présenter au ministère sans aucune discussion et avec un dernier délai d’application.

L.O.Challal

Partager