Les dernières intempéries n’ont pas été tendres dans la localité de Souk El Tenine. Les dégâts ccasionnés sont très importants.
En effet le réseau routier est en souffrance dans sa globalité mais ce qui est plus frappant et dangereux à la fois sont les deux affaissements qui se sont produits au niveau de Tala Izemmourene et à Ighil Boulkadi. Le premier risque d’isoler toute la région de Berkouka si rien n’est fait en urgence. Entre le village de sidi Ali Moussa et Berkouka au niveau du lieu appelé Ighil Izemmourene, le glissement est très important, puisque la menace de couper la liaison entre les deux localités peut à tout moment se produire, surtout si de nouvelles précipitations se produisent. Il y a aussi le risque qu’encourent les habitations nombreuses qui s’y trouvent. Le risque d’être emporté par le glissement n’est pas à écarter. Signalons que deux axes, ceux menant à Iazzitene et Berkouka, sont actuellement réduits de moitié rendant la circulation très difficile. Les équipes de la municipalité ont vite fait de se rendre sur les lieux pour établir une fiche technique qui sera transmise au service de la DLEP, pour une éventuelle prise en charge des travaux, qui coûteront la bagatelle de 8 milliards de centimes. Un autre important glissement s’est produit du coté d’Ighil Boulkadi et a emporté le mur de clôture de l’école primaire et le mur confortant le stade matico. Actuellement, l’école est donc dépourvue de clôture. La fiche technique établie en vue de réaliser les travaux de réparation et de construction des deux murs avoisine 1, 3milliards de centimes. Le vice-président de la commune de Souk El Tenine demandera : «Ces deux glissements sont dangereux et peuvent à tout moment s’aggraver et causer l’irréparable. Nous avons en urgence établi les fiches techniques pour effectuer les travaux de réparation nécessaires. La DLEP est interpellée en vue de nous allouer les financements nécessaires pour éviter tout risque». Rappelons aussi que le CW147 a été coupé à la circulation pendant toute la journée de mercredi dernier entre Maâtkas et Tizi-Ouzou. Un grand glissement s’est produit contraignant les automobilistes à faire le détour via Tirmitine, Beni Zmenzer ou Boghni pour rejoindre Maâtkas ou rallier la ville des genêts. Là-bas aussi, le chantier sera énorme et coûtera plusieurs millions de dinars.
Les écoles durement touchées
Les neuf écoles primaires de la commune de Souk El Tenine (Fekrane, Tighilt Mahmoud, Taghlit, Ait Ali Oubelklkacem, Ait Izid, Ighil Boulkadi, Izaouiyen et Agarage) ont été mises à mal par la dernière tempête de neige. Les toitures sont malmenées par l’épaisse couche de neige qui a duré plus de deux semaines. Du coup, les infiltrations sont de mise et se font abondantes contraignant les enseignants et les chefs d’établissements à faire de la gymnastique pour éviter aux écoliers de prendre des douches froides dans leurs salles de classe. Le directeur de l’école de Taghlit dira : «Dans mon établissement, deux salles de classe connaissent d’énormes infiltrations. La dernière tempête a aggravé leur situation. Nous avons été contraints de déplacer à chaque fois les élèves pour leur éviter de recevoir les eaux pluviales sur la tête». Questionné à ce sujet, le vice-président de la commune indiquera : «En effet, toutes nos écoles au nombre de neuf ont pris un mauvais coup. Les infiltrations sont signalées par les directeurs. Les travaux d’étanchéité sont nécessaires. Notre équipe technique s’est rendue sur les lieux et a constaté de visu les dégâts. La fiche technique qu’ils ont établie est de l’ordre de 1,3 milliard de centimes ». Pour éviter aux apprenants d’ouvrir leur parapluie en pleine salle de cours, l’instance concernée est sommée de mettre la main à la caisse en vue de les protéger de ce genre de désagréments. Rappelons tout de même que les écoles de la localité de Souk El Tenine ont bénéficié de plusieurs opérations d’entretien et de réparation, il y a seulement quelques mois. C’est à croire que les travaux effectués ne sont pas à la hauteur. A peine une tempête, même importante faut il le reconnaître, les toits deviennent des passoires. Dans tous les cas, cette tempête coûtera beaucoup d’argent à la trésorerie de l’Etat.
H. T.