Le ministre de l’Energie et des Mines a été catégorique s’agissant de la mise en exploitation du gisement de zinc-plomb d’Amizour.
« La mise en exploitation de ce gisement n’est pas une chose facile. Il faut au préalable que les conditions économiques, techniques et, surtout, sécuritaires et environnementales soient réunies » a déclaré le ministre de l’Energie et des mines, Yousef Yousfi, en marge d’une visite de travail effectuée hier à Béjaia.
Selon lui, » les études de faisabilité et d’impact sur l’environnement qui ont été réalisées par WMZ (Western Mediterranean Zinc) n’ont pas été satisfaisantes « , précisant que le dossier de la mise en exploitation du gisement de zinc-plomb d’Amizour n’est pas pour autant clos. » Nous continuerons à faire les études nécessaires pour trouver la meilleure méthode pour exploiter le gisement » a-t-il expliqué soulignant que la méthode de ‘’foudroyage en masse » sur laquelle se base WMZ n’a guère satisfait les experts de son département. Yousef Yousfi semble ainsi reprendre à la lettre les conclusions de la contre-expertise “technico-économique’’ pour la mise en exploitation du gisement de plomb-zinc d’Amizour qui a été lancée l’an dernier, par l’Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (ENOF). Cette étude, a été lancée pour “s’assurer de la conformité de tous les travaux d’exploitation et la faisabilité de tous les paramètres ayant servi à la projection d’une exploitation souterraine du gisement”. Et pourtant, le document portant l’étude de faisabilité un volumineux document de 2000 pages, remis au ministère de l’Energie et des Mines début février 2010 , par le directeur général de Terramin au P-DG de Western Mediterranean Zinc, J.-P. Wilhelmy pour l’obtention d’un permis d’exploitation mettait en évidence que » la mine sera exploitée dans le respect des normes de santé de sécurité et d’environnement les plus strictes « . Qui s’est-il passé entre-temps ? Difficile de répondre à cette question. Le joint-venture Western Mediterranean Zinc, détenu à 65% par la compagnie australienne Terramin, 32,5% par ENOF et 2,5% par ORGM, faut-il le rappeler, a obtenu la licence d’exploitation en 2006. Le gisement de plomb et de zinc d’Amizour est l’un des plus “importants et prometteurs” au monde, estime-t-on. Une fois les travaux de développement accomplis, pronostique-t-on, la mine produira dans un premier temps, 125 000 tonnes de concentré de zinc et de plomb par an, qui sera acheminé entre autres, vers la raffinerie de Ghazaouet. Au registre des énergies renouvelables, le ministre de l’Energie et des Mines n’a pas exclu le recours à d’autres sources d’énergies à l’image du nucléaire. » Nous avons assez de minerais et nous ferons appel à ces ressources » a-t-il déclaré en mettant l’accent sur la nécessité de procéder avant tout à la formation du personnel nécessaire pour la gestion des centrales nucléaires.
Dalil S.