Jamais de mémoire, les législatives n’avaient enregistré un engouement des indépendants aussi important que celui constaté pour les prochaines consultations du 10 mai. Ils sont déjà et ce n’est pas encore fini, pas moins de douze postulants indépendants à convoiter les neuf sièges prévus pour Bouira à l’hémicycle du Boulevard Zighout Youcef. Parce qu’elle a un capital expérience appréciable en terme de campagne et une présence sur le terrain depuis son élection à la députation en 2007, Mme Saoudi, qui a préféré son indépendance aux chants de sirènes partisanes, est sans aucun doute la candidate qui part avec une longueur d’avance sur ses adversaires. M. Amarouche Mohand, directeur de l’institut des sciences et de la matière à l’université de Bouira, est une autre figure indépendante à être candidat à la candidature. Lui aussi, fort de son passif de militant démocrate et, notamment, de son implication concrète du terrain culturel, part avec l’avantage qu’on confère à un visage familier ne sortant pas du néant. M. Kheddis Farid, jeune cadre de la DJS, conduirait, lui aussi, une liste indépendante, à soumettre à l’appréciation des électeurs au scrutin du 10 mai. Pour le reste des candidatures indépendantes, aucun nom n’a filtré des services de la DRAG. Du côté des partis politiques, huit ont, jusque-là retiré les formulaires exigés pour être en lice à la députation. Il s’agit du MEN, PNSD, MNE, PRP, RA, MJD, AHD54 et le MNND. Là aussi, et parce que les tractations intra parti sont toujours en cours, les «contenus» des listes n’ont pas encore été définitivement arrêtés. Par ailleurs, et même si le FLN n’a pas encore retiré les formulaires lui permettant de prendre part à la course, des indiscrétions laissent entendre que sa liste serait conduite par le redresseur, M. Kara Mohamed Seghir, à la place de Nouri Mohamed, maire de Ain Bessam, qui était pressenti pour être tête de la liste FLN. Cette révision de dernière minute serait survenue à la suite de l’implication du chef de l’Etat dans le conflit opposant la direction du FLN au groupe dit des redresseurs. S’agissant des partis nouvellement agréés (au nombre de huit) et même s’ils n’ont pas encore déposé leurs dossiers auprès de la DRAG, il n’en demeure pas moins qu’ils ne comptent pas rester dans l’expectative. C’est du moins le cas du MPA (ex UDR) qui, déjà avant le quitus du ministère de l’intérieur, avait laissé entendre son intention de peser de tout son poids lors du scrutin du 10 Mai.
S.O.A
