La secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune a estimé hier, à Alger,que le prochain rendez-vous électoral constitue un virage décisif pour le peuple et l’Etat , tout en estimant que la participation des citoyens garantira la légitimité de la prochaine constitution. » Les prochaines élections législatives constitueront un passage vers la construction d’une deuxième République. En effet, les citoyens doivent participer en force à ce rendez-vous afin de veiller à la légitimité du prochaine assemblée populaire nationale (APN) ainsi que celle de la nouvelle constitution » a affirmé Mme Hanoune, lors d’un point de presse donné au forum du quotidien national El Moudjahid. Estimant que ce prochain rendez-vous constitue un examen pour l’Etat » soit on construit une République des Algériens, soit on construit celle des minorités » a noté l’oratrice. Selon la SG du PT, cela doit se faire en convaincant les citoyens de la nécessité de donner leurs voix durant ces prochaines échéances » il faut reconstruire la confiance entre les citoyens et la classe politique, en prenant en charge leurs revendications sociales » a-t-elle-dit. Précisant dans ce sens, que la politique du bricolage qu’exerce le gouvernement actuel à l’égard des jeunes a approfondit davantage la crise de confiance qui existe entre les deux parties » le rétablissement de cette confiance est de la responsabilité du gouvernement et des partis politiques. Quand on méprise les revendications sociales des citoyens, ces derniers ne voudront plus faire de la politique » a estimé Mme Hanoune. Cette dernière a appelé le président de la République à donner plus de garanties concernant la transparence des prochaines élections » le président de la République avait affirmé lors de son dernier discours que les ministres qui sont candidats ne doivent pas utiliser les moyens publics durant la campagne électorale, mais qui va contrôler cela ? » s’est interrogée, la SG du PT,qui a tenu à souligner également que le financement occulte dont bénéficient certains partis politiques constitue un obstacle pour la transparence des élections.
Interrogée sur la mise en place pour la première fois en Algérie de la commission de supervision, la conférencière dira que » cela n’est pas une garantie totale, puisque la fraude se passe au niveau des commissions administratives communales « .
De ce fait, la même responsable a plaidé pour l’annulation de ces commissions qui n’existent pas dans les pays démocratiques. Questionnée sur l’alliance entre les partis de la mouvance islamique, la première responsable du PT dira que » malgré leur alliance,ils n ne sont pas majoritaires « . Mettant en exergue la nécessité d’axer la campagne électorale sur les projets sociaux et non pas sur la religion ou l’idiologie » on ne doit pas exploiter la religion pour des fins politiques » a affirmé Mme Hanoune qui a fait savoir quelle sera candidate sur la liste d’Alger lors des prochaines élections législatives.
Samira Saïdj