Hier, dès les premières heures de la matinée, la route nationale n° 9 reliant Béjaia à Sétif et Jijel a été fermée à la circulation à proximité de l’intersection d’Iryahen, obligeant les automobilistes à emprunter le pont de l’université pour passer par Oued Ghir afin de pouvoir se rendre à Béjaia et vice-versa pour ceux allant dans le sens opposé. Malheureusement, l’un des protestataires présents sur les lieux a eu un malaise et succombera après son évacuation vers l’hôpital de Béjaia. Ce n’est qu’après ce regrettable décès survenu aux environs de midi qu’il a été décidé de rouvrir la route à la circulation. Ainsi donc, encore une fois, la route nationale n° 9 a été fermée à la circulation mais cette fois-ci, pas par des citoyens demandant de meilleures conditions de vie mais par les tenanciers de débits de boissons alcoolisées qui sont revenus à la charge après avoir observé un sit-in devant le siège de la wilaya, la veille, pour protester contre la fermeture considérée abusive de près d’une quarantaine d’établissements au niveau de la wilaya de Béjaia. Alors qu’une circulaire du wali datant de 1994 adressée aux services du registre de commerce dispensant cette activité de toute autorisation particulière était mise en avant par les protestataires, les services de sécurité continuent à exiger de ces derniers, la présentation d’une licence d’exploitation comme tiendra à le souligner l’un des gérants de débits de boissons alcoolisées du littoral Est, qui rajoutera ne pas comprendre qu’une décision d’un wali, représentant local de l’Etat, soit remise en cause par une quelconque autorité autre que le ministère de l’Intérieur ou la justice. Après le recours à la fermeture de la route, les membres de l’association de l’hôtellerie et de la restauration ont convenu d’une réunion pour ce vendredi, afin de décider d’une autre action pour le dimanche, dans le but d’obliger les pouvoirs publics à se pencher sur leur cas et de revoir leur décision de fermeture tous azimuts des débits de boissons alcoolisées.
A. Gana
