Lassés d’attendre la satisfaction de leur plate-forme de revendications, les praticiens spécialistes de la santé publique ont décidé de renouer avec la protestation.
En effet, devant la non-prise en charge de ses doléances, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), enclenche une grève de trois jours, à partir d’aujourd’hui.
Ce mouvement de contestation, faut-il le souligner, sera reconduit une seconde fois, les 11, 12, et 13 mars prochains. Cette grève cyclique de trois jours risque d’aboutir à une grève illimitée qui prendra effet à partir du 19 mars, au cas où le ministère de la Santé ne répond pas favorablement aux préoccupations des médecins spécialistes.
Il y a lieu de préciser que ce mouvement de grève sera entamé sur la même plateforme de revendications déposée depuis juin 2010, notant que cette plateforme n’a, à ce jour, pas été prise en charge “malgré les différents engagements du ministère de la santé», selon le représentant du SNPSSP. En tête de ces dernières, l’amendement du statut des praticiens spécialistes qui, en 2009, avait été rejeté en bloc par le syndicat. Ce dernier réclame également que soit mis fin “à la discrimination qui dure depuis dix années au niveau du calcul de l’IRG, des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%), et la révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement par le ministère de la Santé et le SNPSSP”. Ces revendications ont, également, trait “à la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement créés”. Le syndicat revendique également un quota de logements de fonction, s’étonnant que “tous les secteurs bénéficient de cette disposition à l’exception de celui de la santé”.
L. O. Challal