“Notre participation est un choix souverain”

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Le premier secrétaire national du FFS a réfuté lors d’un point de presse animé hier au niveau du siège de son parti toute accusation de prétendu deal entre son parti et le pouvoir.

Dans sa déclaration liminaire, ce dernier a tenu à répondre aux détracteurs de son parti qui n’ont pas hésité à accuser le FFS d’avoir négocier un quota de siège avec le pouvoir pour les prochaines législative. « Libre alors à certains de parler de «faux suspense», de «supercherie» et autres divagations. Plus fondamentalement ce qui nous désole chez certains praticiens de la presse c’est le refus pathologique du débat public dans un espace public fondateur de la démocratie ». Ajoutant « Comme nous laissons à une certaine élite politique ou universitaire le soin de prouver leurs assertions malveillantes et haineuses sur des prétendus «quotas» ou contacts avec le DRS. Nous leur conseillons même d’aller chercher du côté de Wikileaks » fulmine t-il. En outre Ali Laskri, lors de sa conférence a emboité le pas au président du parti, Hocine Ait Ahmed, affirmant que la participation est « nécessité tactique ». « Notre participation n’est ni un reniement ni une reddition ni une capitulation. C’est notre choix souverain ». a-t-il soutenu. Par ailleurs, bien qu’elle fût attendue, la décision du FFS d’aller aux prochaines élections, annoncée vendredi, a constitué l’événement du jour. Hier encore, ça ne discutait en effet que de cela, reléguant au second plan le match de la JSK qui devait en découdre avec la formation d’El Eulma dans le cadre du championnat national. A Tizi-Ouzou, l’un des fiefs majeurs du parti d’Aït Ahmed, chacun est allé de son propre commentaire. Entre les pour et les contre, la discussion n’en finissait pas au niveau de cafés et autres places publiques. Il faut dire que la décision a partagé même les militants de la formation. Si certains estiment que la participation est une bonne chose, d’autres pensent, par contre, que c’est une erreur «tactique» du parti. En somme, les uns et les autres se demandent quelle sera la force de mobilisation du FFS, lui qui a boycotté les deux dernières élections législatives de 2002 et de 2007. Il est vrai, en effet, que le scrutin du 10 mai prochain constitue une occasion pour le FFS de se mesurer et de peser sa force populaire. Pour espérer convaincre la population d’opter pour lui, le jour « j », le FFS doit d’abord convaincre sa base militante et remobiliser ses propres troupes, ce qui n’est pas encore acquis, dans la mesure où, comme il a été dit, la décision ne fait pas l’unanimité au sein des militants et des fédérations du parti. Certains observateurs estiment, en effet, que des militants ont encore du mal à avaler cette décision qui leur a été imposée d’en haut. Certains vont plus loin encore dans leurs analyses en prédisant un «tiraillement» au sein du parti suite à cette décision. C’est dire que le Conseil National du parti a du pain sur la planche, d’autant plus que le temps joue plutôt contre lui.

Ce n’est pourtant pas ce que pensent les inconditionnels du parti qui voient, eux, que le FFS garde intacte sa force de mobilisation. Quoi qu’il en soit, la participation du FFS à la prochaine échéance constitue, incontestablement, l’une des attractions du scrutin. Est-il toujours cette force tranquille qu’on connaît ? Réponse donc le 10 mai prochain. Une chose est sûre cependant, la participation du FFS à la prochaine élection donnera une crédibilité supplémentaire certaine à cette échéance.

Une échéance qui semble faire l’unanimité ou presque, au sein de la classe politique. Il suffit, pour déduire cela, de voir le nombre de formations qui ont confirmé leur participation. Lors des différentes sorties médiatiques et populaires, les responsables de ces formations de différents courants, s’accordent à dire que le rendez-vous est capital à plus d’un titre. Ces derniers n’hésitent pas à appeler les électeurs à se rendre en masse aux urnes le jour du vote.

M.O.B

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