«Non au travail bâclé !»

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Des citoyens du quartier «Chiba» de la localité «d’El Ouasta», relevant de la commune de Souk El-Tenine, à 40 kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, ont procédé hier, au blocage du siège de l’APC de leur commune.

Les motifs de cette action est le bâclage des travaux d’une portion de route de 1500 mètres reliant Souk El-Tenine à leur village. Ils accusent l’entreprise en charge, ainsi que les services techniques, de l’utilisation de matériaux non-conformes et aussi de l’inexistence de confortements des parties instables.

Ils affirment que cette route, réalisée de cette façon, ne passera pas l’hiver prochain ! «Si rien de concret n’est décidé nous reconduirons notre action dans un futur proche», affirme toujours notre interlocuteur. La grogne monte crescendo, ces derniers temps, dans diverses régions de la Kabylie ; le ras-le-bol gagne de plus en plus de citoyens, qui ne trouvent plus d’échos à leurs doléances. La bureaucratie et l’absence d’un dialogue sain et responsable entre les populations et les pouvoirs publics font que l’incompréhension et la panique prennent le pas sur la raison.

Si couper la route à la circulation est devenu, dernièrement, l’ultime recours entre les mains des citoyens pour être visibles et audibles, il demeure un procédé très contesté par la majorité car, cette méthode ne fait qu’accroitre la frustration chez une large frange de la société. Les populations touchées par ce phénomène se sentent, de plus en plus, abandonnées par l’État, et, elles se rendent bien compte que cette politique de pourrissement ne servira qu’à enfanter une autre plus accru.

Heureusement que les citoyens optent de plus en plus au blocage des établissements publics au lieu de couper la route, sinon, vu la prolifération des problèmes, cette dernière demeurerait fermée à jamais !

Saïd M.

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