La zone industrielle Aïssat Idir paralysée

Partager

La zone industrielle Aïssat Idir de Oued Aïssi a été bloquée pour la deuxième journée consécutive par les chômeurs de la localité de Tizi Rached. Ces derniers réclament des postes de travail au sein des unités de la zone. L’union syndicale locale de l’UGTA, tout en soutenant les protestataires, appelle à la reprise de l’activité au sein de la zone industrielle.

Aucune grande entreprise au niveau de la zone industrielle Aïssat Idir n’a échappé au blocage dicté par les sans-emplois.

Les jeunes chômeurs ont frappé fort ces deux derniers jours pour réclamer leur droit au travail. La grande zone industrielle de Aïssat Idir s’est retrouvée fermée à toutes activités, et ce pour le deuxième journée consécutive. Des centaines de jeunes ont procédé hier, comme ce fut le cas la veille, à la fermeture des accès menant aux usines locales dont l’Eniem, Leader meuble, Orac, Snvi et Naftal. Deux journées pendant lesquelles des centaines de personnes, employées au sein de ces entreprises, ont été empêchées d’accéder à leurs lieux de travail. Une situation qui, si elle venait à persister aura des conséquences économiques néfastes.

Les jeunes chômeurs habitent pour la plupart à côté desdites fabriques, à Taboukert, Tala Amara, Taadja, entre autres, et leur détermination à maintenir leur mouvement est inébranlable. La situation a très rapidement fait réagir les syndicalistes des entreprises. Une réunion extraordinaire a été tenue hier, regroupant les membres du bureau de l’union locale de la zone industrielle Aïssat Idir, élargie aux conseils syndicaux des entreprises relevant de la localité. Au terme de la réunion, l’UGTA, union locale de la zone industrielle, a affirmé dans une déclaration rendue publique, son soutien aux jeunes chômeurs de la région et sa «totale compréhension pour une revendication aussi légitime qu’un droit à un poste d’emploi». C’est pour cette raison qu’ils appellent les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour «le maintien de la stabilité sociale qui passe inévitablement par l’engagement d’un plan d’investissement». Ils tenaient aussi à exprimer leur refus d’une quelconque confrontation entre les travailleurs et les chômeurs. «L’UGTA est contre la confrontation entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas, car les deux subissent, à des degrés différents, les mêmes conditions sociales», déclarent les membres du syndicat.

L’union locale de la zone industrielle Aïssat Idir profitera de l’occasion pour appeler les protestataires à faire preuve de sagesse en inscrivant leur démarche dans un cadre organisé et pacifique.

Les membres du syndicat des travailleurs demandent par ailleurs, aux jeunes chercheurs d’emploi de rouvrir les accès des entreprises bloquées. Ceci, afin de «permettre aux travailleurs de la zone de gagner leurs maigres salaires absorbés d’avance par l’inflation ».

T.Ch.

Partager