Les habitants dénoncent leur marginalisation

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Situés à environ dix kilomètres du chef-lieu de la commune d’Aghbalou versant Sud, les villages Ikhetaven, Amoura, Houari et Amouche se retrouvent privés de tout développement dont a bénéficié leur commune. Des représentants de ces localités réparties sur un axe de 1300 mètres où vivent quatre mille habitants environs se disent «lésés» sur tous les plans. Face à cette situation des plus critiques, les habitants ont décidé de tirer la sonnette d’alarme sur ce qu’ils endurent depuis des lustres. Dans une requête adressée aux autorités de wilaya de Bouira et de la daïra de M’Chedellah, les représentants des quatre villages dénoncent «les insuffisances en tout genre telles que l’absence de réseau d’alimentation en eau potable, d’assainissement, d’éclairage public, de gaz, de revêtement des pistes dégradées par les eaux pluviales ainsi que par les eaux usées».Dans la même correspondance, les signataires dénoncent aussi «l’inexistence d’une école primaire, d’où les enfants de ce palier se trouvent malheureusement scolarisés à Tazmalt (wilaya de Béjaïa) en absence de cette infrastructure dans ces localités. Idem pour le ramassage scolaire qui fait défaut, un centre de soin, une agence postale, une antenne d’état civil, car pour se faire délivrer un document administratif, les citoyens doivent se rendre à Tazmalt pour rejoindre Chorfa avant d’arriver à leur chef-lieu Aghbalou». À tout cela s’ajoute «l’absence d’aire de jeu, donc privés de toutes activités sportives ou culturelles, ce qui contraint les jeunes à rejoindre la voie publique en s’exposant aux multiples dangers de la route et autres, dans cette région à vocation agricole mais infectée par les eaux usées à ciel ouvert d’où le risque de maladie à transmission hydrique (MTH) auquel sont exposés les habitants». À signaler enfin que lors d’une réunion tenue au niveau du village Ikhetaven, les représentants ont demandé qu’«à défaut d’une prise en charge sérieuse et urgente de nos revendications des plus légitimes qui datent depuis l’indépendance, que ces localités soient purement et simplement rattachées à la commune de Tazmalt».

Chikh Lahlou

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