«La femme souffre des mentalités rétrogrades de la société»

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Exemple de la femme rurale, elle milite dans le mouvement associatif depuis l’année 2000. Dans cet entretien qu’elle accorde à La Dépêche de Kabylie en marge de la célébration de la journée du 8 mars, elle nous fait part essentiellement des exploits de son associationrelativement à la promotion de la femme rurale.

La Dépêche de Kabylie : A l’occasion de la journée mondiale de la femme, comment estimez-vous le statut de cette dernière au niveau local ?

Mme Aoudjit Nadia : La femme de Boudjellil est maintenant assez acceptée par sa société relativement aux années 2000. Une époque marquée par un important combat de notre association dans le but d’intégrer la femme notamment dans le mouvement associatif. De là on a résulté que c’est toute une mentalité qu’on a dû faire changer tout au long de notre parcours.

Dans ce sens justement, quel était le rôle effectif de votre association ?

Depuis qu’on l’avait créée en 2000, on a voulu de cette association une nature féminine à caractère socioculturel. Et c’est dans ce cadre qu’on a versé tous nos projets. On a commencé avec des cours d’alphabétisation pour ensuite passer à d’autres formations telles que les cours de soutien, le préscolaire et des stages de couture. Cela a surement permis à la femme de quitter sa coquille ménagère.

Votre objectif a été atteint ?

Notre association avait réussi l’acquisition d’un cybercafé financé par le Ministère de la solidarité nationale ainsi qu’une médiathèque dotée de livres, de micro-ordinateurs, de photocopieuse et autres, le tout subventionné par la DJS de Béjaïa. En 2009, on avait organisé un mariage collectif, le premier du genre au niveau de la wilaya, au profit de 13 couples de la localité. C’est aussi dans la même année qu’on a rendu hommage à Tassaâdit Yacine en collaboration avec d’autres associations de la région. Cela, sans parler des activités occasionnelles qui consistent en des célébrations de ce genre.

Cela signifie-t-il que votre association est à l’abri de tout problème ?

Non, notre association demande toujours auprès des autorités l’aménagement des locaux et le financement de nos futurs projets, bien évidemment. Comme on souffre du manque de véhicule nous permettant la fluidité dans les déplacements pour toucher le maximum de femmes se retrouvant dans quelques villages enclavés de notre commune.

Un mot pour la femme de Boudjellil ?

La femme de Boudjellil est une femme intelligente, éveillée et pleine de ressources mais qui a toujours besoin d’une assistance de parts et d’autres. A propos, je leur lance un appel à toutes les lectrices de La Dépêche de Kabylie d’intégrer en force les associations actives.

Propos recueillis par Mouloud S.

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