Contrairement à ce qui se faisait habituellement, les femmes de Chellata ont préféré cette année pour célébrer leur fête, des séances de sensibilisation à des festivités culturelles. En effet, sous le slogan «ma santé j’y tiens», l’association socioculturelle des femmes ainsi que celle des malades chroniques en partenariat avec l’APC de Chellata, ont organisé jeudi une séance d’éducation sanitaire sur l’auto-palpitation des seins. C’est la première fois que cette campagne de sensibilisation ait lieu à Akbou, elle est dirigée conjointement par le médecin généraliste, Mme Sidi Ali, et 5 sages-femmes. Une opération qui a tout de même trouvé un écho auprès de la gent féminine. Pour preuve, plus de 400 femmes, venues de plusieurs régions voisines, ont accepté de subir un dépistage du cancer du sein. L’objectif attendu de cette belle initiative est de mettre au courant les femmes de la grande importance de se faire un autocontrôle précoce de cette maladie qui touche de plus en plus le sexe faible. «La plupart des cas suspects, ont été découverts au stade final de la maladie, ce qui rend leur traitement plus difficile. Durant l’opération, on a enregistré des anomalies affectant quelques femmes. Celles-ci seront plus tard convoquées pour la poursuite des consultations», nous explique M. Meziani, président de l’association des malades chroniques. Par ailleurs et dans le même sillage, la salle de délibérations de l’APC a abrité une conférence-débat animée par le chirurgien sénologue, Idjakirene, sollicitant les femmes de tout âge à s’auto palpiter. «Il ne faut pas avoir honte. La plupart des maladies identifiées sont guérissables, ce n’est plus la mer à boire. Brisez le tabou et faites-vous examiner, n’attendez pas de sentir les douleurs aux mamelons ou au niveau du sein pour consulter un médecin. C’est le moment de parler de cette maladie qui ne cesse d’inquiéter». Selon l’intervenant, les principales causes de cette maladie sont les mariages tardifs qui empêchent par la suite la femme d’allaiter, et les pilules consommées ainsi que les habitudes alimentaires qui sont devenues plus au moins nuisibles. Entre temps, l’orateur a précisé en s’adressant à une assistance très attentive, que «La CNAS prend en charge gratuitement toutes les femmes dépassant 40 ans qui désirent faire les examens de la mammographie. Cependant, un centre pour de tels examens n’existe pas à Bejaïa, et il faut aller jusqu’à Jijel pour les effectuer». Et d’enchainer tout en faisant cet appel : «Les mouvements associatifs doivent mettre une pression sur les autorités, notamment la CNAS afin d’ouvrir un centre de mammographie du sein à Béjaïa. Ce dernier va permettre aux femmes de la région d’y effectuer leurs analyses dans de bonnes conditions».
M. Chalal
