Pas moins de 80 dinars, c’est le prix au kilo de la pomme de terre affiché hier, par les revendeurs de la ville de Tizi-Ouzou. Des tarifs qui ne laissent personne indifférent.
Les conséquences de la vague de froid qui a frappé de plein fouet la wilaya se font encore sentir, même plus de trois semaines plus tard. Et depuis quelque temps déjà ces conséquences ont commencé à apparaître du côté des prix des produits agricoles. Des prix toujours à la hausse de produits de base qui deviennent de plus en plus inaccessibles pour les citoyens de la région. Le premier légume qui semble être le plus touché par cette flambée exorbitante des prix est la pomme de terre. En effet, les tarifs affichés pour le kilogramme de patate heurtent plus d’un. Et pour cause, de 40 à 45 DA, prix affichés la semaine dernière chez pratiquement tous les revendeurs, la patate a, en un temps record, dépassé les 80 dinars pour atteindre, dans certaine régions de la wilaya, les 100 dinars. Du jamais vu !
Ainsi, et si dans certains marchés, elle est presque introuvable, dans d’autre, par contre, elle est pratiquement inaccessible pour les bourses. Hier, le marché de fruits et légumes de la ville des genêts était presque désert. Et pour cause, hormis quelques rares passants qui se risquaient à s’arrêter afin de demander les prix de tel ou tel produit, le hall n’abritait que les commerçants. Ces derniers essayant du mieux qu’ils pouvaient, d’attirer les clients et les pousser à mettre la main à la poche. Les consommateurs, quant à eux, ne peuvent, en fin de compte, qu’abdiquer devant cette hausse des prix et acquérir ces produits au prix affichés, étant donné qu’ils n’ont aucun autre choix. Tous les produits agricoles sont inaccessibles. Excepté la carotte (35 dinars), tous les autres légumes, la pomme de terre en premier lieu, affichaient des tarifs qui ne laissent personne indifférent. « 80 dinars la pomme de terre, c’en est vraiment trop. J’ai fait le tour du marché c’est partout la même chose. On se rabattait sur la patate afin de remplir nos paniers, on se retrouve désormais sans autres choix que de la payer au prix fort. Il n’y a aucune autre alternative. C’est la même chose pour tous les produits », fulminera un vieil homme rencontré sur place et qui n’avait, jusqu’alors, mis dans le panier qu’il avait entre les mains qu’une petite botte de persil. Il devait d’ailleurs regretter d’en avoir acheter, ne pouvant acquérir l’essentiel de la marmite. « Le prix affiché c’est pour la caisse entière, non ? », risquera un homme devant le tarif de la courgette. Il sera tout de suite rejoint par un autre citoyens qui signalera : « 100 dinars la courgette ? Elle n’est même pas de qualité ». Les autres légumes aussi ne font pas l’exception. Le poivron à 70 dinars le kilo, la tomate à 50, de même pour la laitue et l’oignon, et un peu plus pour les fèves vertes affichées à 60 dinars le kilogramme. Des flambées des prix que les commerçants mettent sur le dos des dernières intempéries qui auraient, selon eux, « influencé négativement l’approvisionnement ».
Ainsi, le petit tour fait dans le marché de fruit et légumes de la ville de Tizi-Ouzou, aura suffit à se rendre compte des prix surélevés des produits qui ornent les étals. Ceci, sans oser parler des prix des fruits, car pour ces produits là ça se passe de tout commentaire.
T. Ch.

