Les travailleurs de l'APC en grève hier

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« Nous exigeons une amélioration dans les conditions de travail !  » Telle est la principale revendication de ces dizaines de travailleurs de l’APC de Draâ Ben Khedda. Les travailleurs de l’APC de Draâ Ben Khedda ont déclenché un mouvement de grève durant la journée du Dimanche 11 Mars 2012. Leurs revendications sont aussi multiples que légitimes pour plusieurs raisons. D’abord, ils revendiquent avec force et énergie, une amélioration dans les conditions socioprofessionnelles. A commencer par l’hygiène corporelle:  » Nous sommes des agents de nettoyage et d’assainissement (ANA) et nous avons grandement besoin d’hygiène. Notre santé est en danger. Nous ne cessons de demander des tenues de travail adéquates et des chaussures de sécurité. Elles n’arrivent pas ! Les vaccins, s’ils sont faits, le sont de façon désordonnée et avec des délais dépassant largement les normes. Nous sommes exposés, entre autres, à tous les dangers de contamination ». Les agents de la voierie sont les plus exposés et leurs conditions de travail ne semblent pas s’améliorer.  » Au contraire, nous vivons ce calvaire quotidiennement ! « , nous avancent des ouvriers abordés, dans la cour de l’APC, où se sont réunis les travailleurs. Les chauffeurs de la voierie se plaignent, et attirent l’attention des autorités locales sur l’état déplorable de l’accès qui mène à la décharge publique.  » Un tracteur ou un camion ne peuvent passer et déverser les ordures ménagères, tant l’état de la piste est déplorable, et la situation a empiré après les dernières intempéries, car des éboulements et un bourbier gênent le passage  » précise un chauffeur. Les travailleurs, notamment les ANA, dénoncent avec force et énergie le refus des chefs de satisfaire les demandes de récupérations et de congés, formulées par cette catégorie de travailleurs, pour la simple raison qu’il n’y a pas d’agents de remplacement, faute de nouveaux recrutements. Leurs témoignages, nous laissent pantois:  » Depuis quatre ans, je n’ai pas pris mes journées de récupération. J’ai travaillé durant les jours fériés et les Week-ends. On fait appel à moi par nécessité de service, mais une fois la mission remplie, je m’attends à un retour d’ascenseur, mais ça n’est jamais arrivé. Et cela se compte par dizaines de jours ». Un autre nous lance, et ils sont nombreux dans ce cas :  » Je n’ai pas pris de congé annuel, depuis quatre ans et j’ai onze années de travail dans cette APC de Draâ Ben Khedda ! ». Des cas qui illustrent les conditions  » inhumaines » dans lesquelles travaillent ces ANA. Le côté financier est également cité par ces ouvriers, ils se disent lésés dans leurs statuts respectifs. Les uns sont des contractuels, d’autres titulaires, et tous n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Il est à signaler que l’ensemble des fonctionnaires, de tous les services, a débrayé par solidarité avec les collègues de la voirie et de la régie. Nous apprenons, qu’une délégation de cinq membres du syndicat (SNAPAP), et des représentants des ouvriers sont en négociation avec le premier magistrat de la commune. A l’heure où nous mettons sous presse, nous ignorons le résultat des discussions.

Arous Touil

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