Sur les hauteurs de Draâ El Mizan, les collégiens du CEM Tazrout Aouaoudha attendent toujours la mise en service de leur cantine. Si cet établissement a ouvert ses portes depuis maintenant dix-huit ans, il faut dire qu’il ne possède pas encore de réfectoire. D’ailleurs, toutes les générations qui y ont étudié depuis ont souffert de ce manque. Finalement, le projet tant espéré a été réalisé. Au début de l’année, les élèves et le personnel avaient cru que c’était la fin de leur calvaire, mais bien que la fin de l’année approche, elle n’est pas encore opérationnelle. “Nous avons reçu tout le mobilier et la batterie de cuisine, mais hélas , il faudrait faire quelques aménagements parce que cette batterie est plus grande que l’espace laissé», nous a confié une source proche de cet établissement. Dans cette zone où de nombreux élèves viennent de familles pauvres, les élèves se contentent de pain sec et de figues. C’est l’une des causes du mauvais taux de réussite à l’examen du BEM. Dans un autre CEM inauguré en 2010, les élèves continuent encore à manger des repas froids même en hiver. Il s’agit du CEM de Hennia. “Le choix de terrain a été fait, mais aucun projet n’y est encore lancé», nous a dit un parent d’élève du village El Anser. Le comble est que ce collège se trouve dans un village. Et par ricochet, les élèves ne trouvent pas où se restaurer. Même le personnel est pénalisé. “Nous nous contentons de repas froids comme les élèves. La plupart d’entre eux viennent de loin. En plus, il y a des dames», nous a confié un des professeurs.
A. O.