L’éclairage public gâche les veillées

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Si le mois de Ramadhan est celui de la piété et du partage, il est surtout celui qui dévoile toutes les carences et toutes les tares de la société.

Ainsi, au cours de ce mois sacré où, après le f’tour, tout le monde se retrouve dehors pour les veillées, l’éclairage public et son bon entretien est un gage majeur pour passer de bons moments entre amis à la terrasse des cafés ou à flâner le long des principales artères de la ville. «Il est vrai que l’éclairage public est un atout majeur pour le bon déroulement des veillées pendant ce mois de Ramadhan où la joie et la bonne humeur sont de mise après la rupture du jeûne. Mais malheureusement, il est défaillant dans notre localité. Pour cela, l’APC ainsi que tous les commerçants qui ont surtout pignon sur rue doivent impérativement trouver une solution à même de pallier à ce manque», nous déclarent plusieurs citoyens descendus de leur village Ait Itchir pour passer une bonne soirée entre amis en ville. Au demeurant, une nette différence est visible entre l’ambiance régnant au niveau du nouveau boulevard, bien éclairé et le reste de la ville plongé dans une semi-obscurité et où seulement quelques lampes sont allumées çà et là alors que d’autres sont carrément grillées. «L’APC qui est l’une des rares à travers la wilaya à posséder un camion nacelle, aurait dû avoir le reflexe de remplacer ces lampes grillées avant le Ramadhan, mais ce n’est malheureusement pas le cas, au grand dam des citoyens qui ne savent plus où mettre les pieds», nous confie un citoyen. Cependant, pour ces premières veillées ramadhanesques, si la lumière manque aux yeux, il n’en est pas de même pour les narines qui sont chatouillées, sur la longueur des rues, par l’odeur alléchante de grillades installées sur les trottoirs. En effet, depuis l’an passé cette nouvelle mode de cuisine de ces marchands occasionnels réside dans la préparation de différentes grillades, servies avec un bout de pain. «Avant, la vente de la zalabia et autres gâteaux nous procurait un peu d’argent, mais maintenant, toutes ces sucreries ne sont plus prisées par les consommateurs à cause notamment des maladies qu’elles provoquent, mais nous nous sommes convertis en rôtisseurs et Dieu merci, les affaires marchent bien», nous confie ce jeune ayant acquis, pour ce Ramadhan, un matériel neuf avec une cheminée.

Essaid Mouas

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