La maison de la culture de Béjaïa fidélise un public exigeant

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Les programmes de la maison de la culture de Béjaïa se suivent et ne se ressemblent pas, drainant par là un public de plus en plus fidèle. Jeunes et moins jeunes, chacun trouve son compte. Conférences-débats, projections de films documentaires et autres activités ludiques et artistiques sont savamment sélectionnés par les organisateurs qui veillent au grain. Ainsi, outre les joutes poétiques mensuelles, mues par l’esprit des poésiades qui ont vu se succéder les ciseleurs de verbe de différents horizons, et après un programme d’activités à l’adresse des enfants (journée du portraitiste, théâtre scolaire…), l’institution culturelle s’apprête à fêter lundi prochain la journée de la victoire ( Aïd El Nasr). Début des activités, 9 heures du matin, avec une exposition, photos, coupures de presse et livres relatant le combat glorieux de la guerre de libération. Un workshop animé par les enfants est prévu une demi-heure plus tard. L’implication de ces deniers est sciemment voulue par le premier responsable de l’établissement, Madame Salima Gaoua, qui insiste pour «sensibiliser les enfants et leur inculquer des valeurs pour lesquelles des millions de personnes se sont sacrifiées». S’ensuit à 10h une conférence animée par l’historien Kheniche Saïd. La projection d’un film, sur une figure charismatique du mouvement de libération dans la région de l’Aurès, Ben Boulaïd, marquera cette journée. Il s’agit là d’une production du réalisateur algérien Ahmed Rachedi. Un film, pour rappel, couronné par l’Olivier d’Or lors du festival du film de Ghaza en Décembre 2009. Pour les journées du 21 et 22 mars, respectivement, journée de l’arbre et journée de l’eau, en plus des expositions portant sur la thématique de la prévention de la nature qui commenceront les matinées, notons la projection du film Home, du réalisateur Yan Arthus Bertrand. Ce documentaire met en garde sur les dangers qui guettent la nature en raison d’une exploitation sans vergogne de ses potentialités. Une conférence allant dans le même sens sera animée à 10 heures. La journée mondiale du théâtre ne sera pas en reste. Elle sera marquée par une exposition dont la thématique est :«Regard sur le théâtre algérien». Cette exposition s’ouvrira le mardi 27 mars, à 10 heures. L’après-midi, le public aura l’occasion de débattre avec Madame Zemmouri Sami à propos de «l’objectif du récepteur et son esthétique», une communication que cette critique d’art donnera à partir de 15h. Trois monologues suivront à 17, 18 et 19h, avec respectivement :«Vive Nukkni», de Kamel Abdat (Tizi-Ouzou), «Mohamed»,de Samir Zemouri (Oran) et «El Harrag», de Salim Rachedi (Biskra). Disons qu’avec ces rencontres qui viennent s’ajouter au riche palmarès du programme de la maison de la culture, programme, rappelons-le, qui s’inscrit dans la pérennité et dans l’optique de fidélisation d’un public de plus en plus exigeant, le pari est réussi. Cet espace tend à devenir un pôle d’attraction de nombreux visiteurs.

N. Guemghar

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