Le transport plus cher vers Aït Fraoussen dès dimanche

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Les tarifs de transport du chef-lieu de la ville de Mekla vers les villages d’Aït Fraoussen seront revus à la hausse à partir de dimanche prochain.

Une décision unanime des transporteurs qui risque toutefois de soulever l’ire des citoyens de la région.

Ce qui dans un premier temps n’était que des rumeurs, s’avère aujourd’hui être vrai. Une hausse des prix de transport qui touche tous les citoyens des villages du aârch d’Aït Fraoussen dans la commune de Mekla. La décision jugée «arbitraire» par la population locale qui est la seule pénalisée, est applicable à partir du 18 mars prochain. En effet, à partir de dimanche les tarifs vont être revus à la hausse. 5 dinars de plus sur les tarifs initialement observés que les voyageurs devront verser pour chaque destination de ladite région. Ainsi, de Mesloub jusqu’à Aït Mekki, en passant par une dizaine d’autres villages, les tarifs varieront entre 20 et 40 dinars. Les voyageurs qui n’ont pas d’autres perspectives, vont-ils se conformer à la décision une fois appliquée? Ce n’est pas si sûr, d’autant plus que les réactions de ces derniers face à cette nouvelle de hausse des tarifs est loin d’être complaisante. En, effet, les nouveaux tarifs placardés depuis dimanche dans les fourgons alimentent les discussions des voyageurs de la région. Ces derniers qui se retrouvent devant le fait accompli, se demandent bien quelles sont les motivations réelles d’une telle décision. Ainsi, si les transporteurs avancent, entre autres raisons qui auraient mené à ce geste, «l’état lamentable des routes», les villageois, eux y voient plus une pénalité qu’autre chose. «On ne sait même pas qui a cautionné une telle décision car je ne vois pas de cachet qui officialise cette nouvelle tarification pour que le citoyens s’y conforment. Les autorités compétentes locales doivent intervenir afin d’empêcher de telles pratiques», s’accordent à dire les gens interrogés. D’autres beaucoup plus révoltés semblent bien décidés à maintenir les anciens tarifs. «Je vais rester sur le tarif actuel, et je ne paierai mon déplacement de Mekla vers Agouni Bouafir que 20 dinars», tonnera un étudiant. «Ce n’est tout de même pas la faute au pauvre citoyen si la route est défoncée, ce n’est pas à lui de verser les dédommagements. Il faudrait plutôt protester pour qu’un budget spécial soit alloué pour la réhabilitation des routes. Qu’ils ferment la route, la mairie, la daïra ou autre chose, mais qu’ils cessent de nous voir comme des proies», déclarera un habitant de la région visiblement remonté contre la nouvelle «loi» qui s’abat sur son portefeuille. Un autre citoyen fonctionnaire au chef-lieu de wilaya, qui a fait le compte de ces dépenses journalière en transport avouera : «On n’a même pas encore digéré le chamboulement qui s’est produit suite à la mise en service de la gare de Oued Aïssi, et ses conséquences matérielles sur nos revenus, qu’on doit encore remettre la main à la poche. 150 dinars de transport par jour ! C’est vraiment trop. Je plains le pauvre père de famille à la petite bourse». En attendant, le citoyen qui n’a de saint vers lequel se tourner, se retrouve une fois de plus «prix au piège».

T. Ch.

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