Le problème de l’habitat précaire, dans la commune de Bouira, subsiste et continue à faire parler de lui, malgré les assurances des autorités, à leur tête le premier magistrat de la wilaya, d’y mettre un terme. Ainsi, M. Meziane Ounesli, 53 ans et résidant dans un taudis situé au boulevard Colonel Amirouche (ex-rue Foch), dont l’éboulement, la semaine dernière, d’un mur entier de sa maison a failli provoquer une catastrophe, se dit en danger de mort. « Je ne sais plus à quel sait me vouer, ni à quel responsable me diriger. J’ai frappé à toutes les portes, mais en vain », nous a-t-il confié avant de nous montrer l’ampleur des dégâts. « Regardez, on vit dans une bâtisse en ruine ! ». Il est vrai que la maison en question a des allures de gourbi et menace de s’effondrer d’un instant à l’autre. De plus, elle se trouve à proximité d’un chantier, ce qui l’expose aux vibrations des marteau-piqueurs et autres niveleuses. A ce sujet, M. Ounesli évoquera, avec une certaine nervosité les risques inhérents à cette situation : « Récemment, le bulldozer du chantier à coté a failli nous écraser !». Preuve à l’appui, ce citoyen a pris des photos de l’incident, lequel, selon lui, aurait pu provoquer un véritable drame. Par la suite, ce sinistré comme il s’est défini, a fait remarquer que les services de la protection civile de Bouira sont intervenus, le 23 février dernier, dans le but de le secourir, lui et sa famille, les sauvant d’une mort certaine. « Lors de la tempête de neige qui a sévi dans la région, nous avons frôlé la mort. D’ailleurs, le rapport des pompiers en atteste », s’est-il indigné avant d’ajouter que « le pire, dans tout cela, est que l’APC nous a notifié un avis d’expulsion sans aucune solution de rechange et d’hébergement, c’est un scandale ».
Concernant les assurances des pouvoir publics, M. Ounesli dira : « Le chef de daïra, s’est simplement contenté de dire que les agents du CTC vont établir un diagnostic, sans évoquer la procédure d’expulsion ».
R. B.
