Des familles à Tala Allem lancent un SOS

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Une quarantaine de personnes vivant dans cinq habitations sont en danger imminent à Méhalef, à la sortie ouest de Tala Allem, suite à un dangereux glissement de terrain.

En effet, les dernières intempéries ont provoqué des glissements de terrain mettant en danger des habitations et des vies humaines. Sur les lieux, en empruntant l’ancienne route vers Boukhalfa, nous avons pu constater la catastrophe qui, à notre humble avis, n’est pas similaire à celle de la ville d’Azazga mais, toujours est-il que le danger guette, d’une minute à l’autre, ces habitants qui ne ferment pas les yeux. Les pères de familles sont contraints de rester auprès de leurs enfants. Ils sont angoissés : « Il y a quinze jours, les autorités se sont déplacées sur place pour constater de visu les dégâts. Le P/APC ne connait pas ces lieux. Il n’est jamais passé par là ! Pour toute réponse, il nous avance tout de go : cela me dépasse ! » L’eau des infiltrations coule sans arrêt et atteint l’intérieur de l’une des maisons, celle de Nouraoui Mohamed. La conduite principale de l’APE a été touchée. Des réparations ont été entreprises. M. Asma Djamel nous montre les larges fissures qui affectent le mur de soutènement de sa maison : « Vous voyez, la moitié de la chaussée est touchée par des crevasses. Le glissement de terrain continue. Le mur de soutènement est fissuré ! Pour le conforter, je ramène du gravier, à mes frais ! » Les frères Nouraoui Mohamed et Akli nous montrent leur maison, en chantier, qui est emportée par le glissement sur une dizaine de mètres, vers le bas. La maison est presque arrivée à l’endroit de la route qui s’est également déplacée. « La nuit, nous fermons la porte et restons éveillés, la peur au ventre ! La semaine dernière, les pompiers, les services de sécurité et de l’urbanisme sont passés. Ils ont fait leur rapport. Depuis, aucune suite ! » Pour Ramdane, l’un des enfants de cette famille, « C’est un calvaire! La situation est dangereuse! Nous ne savons à quel saint nous vouer ! ». Les femmes nous abordent, sans complexe aucun, les larmes aux yeux tellement l’angoisse est grande : « Nous ne savons plus comment faire et nous n’avons pas d’autre refuge. Nous ne fermons pas les yeux. Si on arrive à dormir, on le fait à tour de rôle ! Nous attendons les décisions de nos responsables ! » Pour Ali Hadjem : « Nous ne sommes pas des experts. Cependant, une chose est certaine : ces maisons et ces familles sont exposées au risque. Personne n’a quitté sa maison car n’ayant pas où aller ! Cette femme a peur que la dalle s’écroule ! » Les habitants attendent une éventuelle décision des autorités locales et de wilaya. Pendant ce temps et à travers notre journal, ces familles lancent un SOS aux autorités. Il est à signaler que la route est coupée à ce niveau de pâté de maisons qui, d’un moment à l’autre, risquent d’être emportées par le glissement de terrain et se retrouver sur l’autre route, à plusieurs mètres plus bas. La situation est sérieuse et des mesures urgentes doivent être prises.

Arous Touil

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