Des citoyens de la commune d’El-Maâmoura, située à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, sont montés au créneau, hier, en organisant un rassemblement de protestation devant le siège de leur APC. Ces derniers, et à travers cette action de protestation, ont tenu à exprimer leur désarroi et leur inquiétude quant à la dégradation de leur cadre de vie. Ils réclament l’attribution de projets de développement au profit de leur municipalité à l’image de la réhabilitation de la route communale ainsi que l’attribution d’un projet pour l’aménagement urbain de la commune. «La majorité de nos routes sont dégradées et défoncées. Le chef-lieu est tellement dégradé qu’il ne donne pas l’image d’un chef-lieu d’une commune», nous dira l’un des représentants des protestataires. D’après notre interlocuteur, la salle de soins locale souffre d’un manque important de moyens médicaux et des effectifs. «La salle de soins manque de tout, mais surtout de médecins et de médecins dentistes, ce qui fait que pour nous, cette structure n’est plus à grande utilité et on continue à se déplacer sur plusieurs kilomètres pour des simples soins dentaires», ajoute-il. Outres ces revendications, les riverains réclament l’extension du réseau local d’électricité afin qu’il touche les nouvelles maisons construites dans le cadre du programme de l’État pour l’habitat rural. Ces derniers ont tenu également à dénoncer l’arrêt des travaux de réalisation des 50 logements sociaux au niveau de cette commune. «Notre commune n’a jamais été confrontée à une crise de logement, comme c’est le cas dans les grands centres urbains. Mais si les autorités locales ne contribuent pas dans la livraison de ces maisons, on sera certainement confrontés à une crise aiguë de logement, surtout beaucoup de citoyens ont regagné leurs foyers après la fin du terrorisme», affirment-on. Les protestataires interpellent, ainsi, le wali de Bouira afin qu’il intervienne et contribue dans le développement et le désenclavement de cette région qui a tant souffert des affres du terrorisme durant les années 90.
O. K.