l Le tracé de l’autoroute est-ouest traverse la wilaya de Bouira sur 101 kilomètres. Sur ce trajet, une bonne partie est située sur des reliefs accidentés exigeant des ouvrages d’art de grande envergure (ponts, viaducs, tunnels). Le viaduc de Oued R’kham, encore inachevé, constitue, à lui seul une œuvre titanesque qui ne manquera pas de donner du vertige aux passants. Juste après celui-ci, le tunnel de Aïn Cheriki, d’une longueur moyenne de 1200 m, constitue un autre défi aux deux entreprises de réalisation auxquelles sont confiés les travaux : L’Algérienne Cosider et la Turque Sapta. Depuis le mois d’août 2000, ces deux entreprises, qui ont acquis le marché pour quatre milliards de dinars ont pu terminer le percement du premier tube du tunnel. Actuellement, elles en sont à la phase de revêtement en béton des parois du tube. Les équipes de travail sont organisées en brigades de 3×8 qui font la rotation toutes les 8 heures. Le retard enregistré à ce jour est de quatre mois et la livraison de l’ensemble des infrastructures est prévue en septembre 2006.Rappelons que le tronçon d’autoroute entre la sortie ouest de la commune d’Aomar et l’entrée est de Lakhdaria est ouvert à la circulation au cours du printemps dernier. Le goulot d’étranglement pour la circulation automobile sur la RN5 se situe actuellement sur le tronçon allant de la sortie de Kadiria vers Aomar jusqu’à la ville de Bouira en passant par les virages d’Erriche. Le tronçon d’autoroute inauguré par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, au début de l’année 2004 (12 km), ne joue actuellement qu’un rôle secondaire de voie d’évitement tant qu’il n’est pas relié au reste de l’ouvrage qui est justement tributaire de l’achèvement des grands ouvrages d’art.
Amar Naït Messaoud
