Lenteur dans le traitement de l’affaire Mohamed Gharbi

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Condamné à mort pour avoir abattu un terroriste islamiste repenti, Mohamed Gharbi, ancien maquisard et patriote, a écopé , d’ une peine commuée à vingt ans de prison, qu’il purge depuis dix ans, dans la prison de Khenchela. Dès lors, un collectif est né pour demander sa libération. En date du 01 décembre 2010, le président Bouteflika prononce la grâce présidentielle pour Gharbi, sous d’incessantes demandes de sa famille, de ses proches et de militants politiques aussi.

L’annonce de la grâce a soulagé le détenu, dont la santé se dégrade du jour en jour, et surtout de sa famille et des membres du collectif, Libérez Mohamed Gharbi. Elle a permis aussi, selon les membres du collectif de  » déposer en date du 06 février 2011, au niveau de la Cour de Khenchela, par le représentant légal de Gharbi, Me. Boutamine Abderrahmane, d’une demande de libération conditionnelle « . Le communiqué du collectif Libérez Mohamed Gharbi souligne que  » conformément aux dispositions du code de l’organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus ainsi que les décrets exécutifs régissant la composition et les modalités de fonctionnement de la commission de l’application des peines et de la commission de l’aménagement des peines, les délais d’avis ou de réponses accordées à chaque commission « . Ces délais sont de un mois pour chaque commission, ce qui est largement dépassé pour le cas Gharbi, indique encore le communiqué. Ainsi, le collectif ; Libérez Mohamed Gharbi s’interroge  » sur le retard de la prise de décision par le ministre de la Justice, garde des sceaux ? « .

Pour le collectif, la lenteur  » constatée  » dans le traitement de cette affaire  » retarde de façon incompréhensible la libération tant attendue de ce moudjahid,âgé aujourd’hui de 75 ans « . Le collectif indique que la santé de Gharbi se dégrade de jour en jour, ce qui le met en danger. Le 20 avril écoulé le collectif, informe le communiqué a envoyé une lettre au ministre de la Justice, par voie postale, est-il indiqué ayant pour objet  » de connaître les raisons du retard de communication de la décision de libération conditionnelle par le ministre de la Justice et achever le traitement de ce dossier permettant à M. Gharbi de recouvrer sa liberté tant attendue, et de rejoindre sa famille après 10 ans d’emprisonnement « . Le collectif assure que le combat qu’il mène pour libérer Gharbi ne s’estompe pas, tant que le prisonnier n’ait pas rejoint sa famille, lui qui a consacré toute sa vie  » à la défense de la République « .

M. Mouloudj

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