“2 500 DA par mois, c’est du mépris !”

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Voulant crier leur désarroi et faire entendre leur détresse, d’anciens militaires ont été sauvagement tabassés, hier devant le siège de l’Assemblée Nationale, par les forces anti-émeutes.

Ce mouvement de protestation, quasi spontané puisque ses initiateurs ne sont adhérents dans aucune organisation, ni syndicat, résulte de la situation dramatique que vivent ceux là même qui ont fait face aux hordes terroristes durant la décennie noire. Pour la plupart blessés et portant des prothèses, une centaine de militaires avait comme leitmotiv, la dénonciation de leurs «conditions sociales dramatiques », selon eux. En effet, avec une indemnité mensuelle de 2500 DA, alors qu’ils avaient pour mission de traquer des criminels, nul doute que la légitimité de ce sit-in ne prête à aucun équivoque. Le sentiment de frustration et d’injustice qui a poussé ces militaires à se rassembler devant l’APN pour dénoncer cet état de fait, ne leur a pas permis d’aller au bout de leur action, puisque aussitôt après qu’une poignée d’entre eux s’était rassemblée, des policiers de la brigade anti-émeutes s’étaient mis de la partie pour les en empêcher brutalement. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés, tabassés et transportés vers le commissariat du quartier. « Mon corps porte toujours les séquelles de la période terroriste, j’ai des éclats dans mon corps.

J’ai déposé plusieurs requêtes au niveau de l’hôpital Aïn Naâdja pour l’extraction de ces éclats, mais à ce qu’il parait, je n’en ai pas le droit. Pourtant, je suis militaire et si demain on fait appel à moi, je serais obligé de m’engager», ne cessait de marteler un des militaires qui n’arrivait pas à comprendre l’attitude des autorités militaires envers ceux qui ont répondu présents lorsque le danger guettait le pays.

F. Z.

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