En matière de réalisation d’infrastructures scolaires, on peut dire que la commune d’Ath Yahia Moussa a fait un grand pas en dépit de son statut de zone rurale. Tous les villages possèdent leur école primaire. Trois collèges d’enseignement moyen, un quatrième en projet et enfin un lycée de mille places en cours de réalisation. Cependant, il est à signaler, que la formation professionnelle pourtant tant demandée, par les jeunes éjectés du système éducatif n’a rien programmé pour cette municipalité de vingt cinq mille habitants. En effet, aujourd’hui, sauf quelques filles bénéficient de cours de couture, au niveau de la maison de jeunes, sinon la plupart d’entre elles n’ont pas où aller, dès qu’elles quittent l’enseignement moyen. Car, faudra-t-il le souligner, elle ne peuvent pas rejoindre le centre de formation professionnelle et d’apprentissage de Draâ El Mizan, distant pour certaines d’entre elles de trente, voire quarante kilomètres. Lors de la visite du wali dans la région en mai dernier, le mouvement associatif a soulevé ce problème dans sa plate-forme de revendications. “A Oued-Ksari (centre), il y a possibilité de créer une annexe de formation professionnelle. Les poulaillers ne sont pas exploités convenablement. Ils peuvent subir des aménagements et servir d’infrastructures dans ce domaine. Il faut seulement prendre l’initiative. Le ministère va les doter en équipements.“Il faut suivre l’exemple de la commune de M’kira”, dira un membre de la société civile. Effectivement, pour éviter la déperdition des jeunes, la formation professionnelle peut même gagner plusieurs villages quand on sait que chaque année une école primaire est fermée. Il ne restera qu’à trouver les mécanismes adéquats pour la reconversion de ces locaux pour le ministère de la formation professionnelle. Ainsi, la programmation d’une annexe dans cette zone, ô combien déshéritée rendra énormément de services pour tous ces adolescents qui versent dans des fléaux ravageurs par manque d’occupation. Les autorités doivent prendre ce problème en charge car cette annexe urge. Indubitablement, une réalisation pareille ne peut que réjouir tous ceux qui voudraient préparer un diplôme pour espérer une insertion dans le monde du travail. Surtout, lorsque l’on sait qu’aujourd’hui, les petits métiers sont trés demandés, en allant de la maçonnerie à l’information en passant par la coiffure.
Amar Ouramdane