Bien que l’artère principale soit bondée de monde après le ftour, la ville d’Aokas n’est pas animée en ce mois de ramadhan. A part quelques parties de domino ou de cartes, ça et là, et “sa majesté” le loto qui tend à devenir un jeu légal “spécial ramadhan”, aucune distraction n’est proposée à la population juvénile notamment. Une maison de jeunes, un centre culturel et une salle des fêtes louée à coup de millions par un privé, existent bel et bien à Aokas mais sans que les jeunes n’en profitent.Alors, à défaut, les gens rentrent tôt dans leurs douars respectifs pour y former des groupes qui, faute de distractions, discutent de l’attraction politique du moment, à savoir les élections locales.Pour l’échéance de novembre prochain, pas moins de 4 listes d’indépendants et 2 partisanes se livreront la bataille pour les 9 sièges que compte l’Assemblée communale d’Aokas. Pourquoi cette nuée de listes pour un si court mandat ?D’aucuns disent que c’est pour préparer positivement les communales de 2007 car, durant ces deux années, beaucoup d’argent rentrera dans les caisses de la commune et d’autres disent que c’est plutôt l’opportunisme qui a prévalu. On retrouve beaucoup d’anciens élus communaux des différents mandats dans les 6 listes. Outre le FFS, qui a représenté son “tête de liste” du mandat passé et le RCD son P/APC des années 1990/92, deux des 4 listes indépendantes sont menées par deux ex-DEC dont l’un était 1er adjoint de l’APC précédente, ceci en remplacement de l’ancien maire décédé le 1er du mois courant par arrêt cardiaque, qui devait diriger cette liste, et deux autres conduites par deux nouvelles têtes sur la scène politique aokassienne.Si on devait prendre pour argent comptant les devises et slogans de ces postulants, les aokassiens ne seraient que ravis qu’ils soient tous membres de l’APC car ils prônent tous des objectifs nobles. A titre d’exemple, Tahar Atriche véhiculera une liste pour la continuité de la solidarité, de la rationalité et de l’efficacité. Hamadi Mohand, quant à lui, mènera celle de l’unité et du travail, Touati Ferhat conduira les partisans d’Aokas à la transparence et enfin, Zidani Laïd, celle du flambeau rénové. Les partis, quant à eux, sont connus par rapport à leurs idéologie et programme politiques.En attendant de prendre connaissance de leurs programmes respectifs, durant la campagne au début du mois prochain, les citoyens souhaitent certainement qu’ils se présentent tous pour servir Aokas et non se servir.
A. Gana