N’ayant pas trouvé d’écho à leur plate-forme de revendications, les médecins spécialistes ont décidé de s’engager dans une grève ouverte, à partir du 1er avril prochain.
Le président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a dénoncé « la censure des médias publique, l’utilisation abusif des retraits de salaires, ainsi que la transgressions des lois de la part de la tutelle ». « Le ministre, au lieu d’ouvrir un dialogue avec les patriciens spécialistes, se confine dans sa politique de fuite en avant », a lancé ce syndicaliste en marge d’une conférence de presse tenue au sein de son siège national, à Alger. Celui-ci a également, dénoncé fermement « la manière de faire l’amalgame entre un poste supérieur et une fonction supérieur, où le fonctionnaire est en droit de réserve, précisant que « nous ne sommes pas des commis de l’état ». « Pis encore, le ministre a ordonné aux directeurs des établissements de la santé publique de bloquer nos rappels, qui devaient être versés en mois de janvier dernier », a fulminé le président du SNPSSP. « C’est une impunité totale au vu et au su de Ksentini, qui devra remettre un rapport sur le secteur de la santé au président de la République. Alors qu’est ce qu’il attend pour mettre dans son rapport les dépassements et les transgressions des lois de la part du ministre de la santé ? », S’est-il demandé. Ce syndicaliste a, en outre, déploré le fait qu’ « un opérateur a été utilisé pour faire passer des SMS sur notre grève, indiquant que la majorité des praticiens spécialistes n’ont pas répondu à la grève, en vue de casser notre mouvement de protestation ». « Cette manière de faire n’existe dans aucun pays du monde », a-t-il martelé. « A qui profite cette situation ? A qui profite que les praticiens spécialistes partent ? », S’est-il encore interrogé. Ce dernier a, dans le même contexte, indiqué qu’« on veut brader le secteur public de la santé ». « Nous sommes entrain de demander de nous laisser faire notre droit de grève parce que le ministre n’a pas tenu ses engagements », ajoute ce syndicaliste. « Le taux national de participation à ce mouvement de grève, qui était estimé à 76% au premier jour de grève, est passé à 80% avant-hier, troisième jour du débrayage, à l’échelle nationale », a affirmé la même source. Ce taux est estimé à 100% à Lakhdaria et Mechdellah dans la wilaya de Bouira, 90% à Tiaret. Il a, en outre, atteint 80% à Tizi-Ouzou, à 75% à Alger, et à Blida. Le conférencier a dans ce sens, indiqué que « nonobstant ces mesures répressives, la mobilisation des praticiens spécialistes est très forte ». Selon lui, « les médecins spécialistes ne comptent en aucun cas faire marche arrière, et se disent résolus à poursuivre leur action de contestation jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications ». Il a par ailleurs, tenu à affirmer qu’ « aucune notification de la part de la justice ne nous ait parvenue ».
L.O.Challal

