L’état des lieux et le programme national de lutte contre la tuberculose en Algérie a été le thème d’une communication du professeur Zidouni qui donnera quelques statistiques sur les incidences de la tuberculose entre 1982 et 2010 dont le retour à la décroissance a été prouvé.
La prise en charge de l’asthme, les aspects économiques des maladies respiratoires, de la reconnaissance à la prise en charge des BPCO et le couple « cancer du poumon -tabac » en Algérie, ont été les thèmes développés par les docteurs Ait Khaled, Kaid Tlilane, Benali et Ameur, durant la deuxième séance de la Journée scientifique sur la lutte contre la tuberculose consacrée aux maladies respiratoires, laquelle a eu lieu après celle entamée en début de matinée, traitant de la tuberculose, lors de la journée scientifique organisée durant la matinée d’hier au campus Aboudaou par le comité algérien de lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires (CALTMR) en collaboration avec la faculté de médecine de l’université de Béjaïa, à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose. Le but de cette journée est de développer des partenariats entre institutions universitaires, les acteurs de la santé publique et privée, et de la santé scolaire, le secteur de l’éducation et autres, pour créer une synergie face aux contraintes pathologiques, dira, de prime abord, le recteur de l’université M. Djoudi Merabet, qui avait ouvert les travaux. Lui emboitant le pas, le professeur Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la santé rendra hommage aux professeurs Djillali Larbaoui et Pierre Chaulet, avant de rappeler les combats menés par ce dernier qui a été le créateur du comité de lutte contre la tuberculose, avant qu’il ne devienne comité de lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires. Ce dernier, dira l’orateur, a été d’un grand apport à la médecine en Algérie et le programme algérien de lutte contre la tuberculose a été très bénéfique à d’autres nations. Le slogan de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose pour l’année en cours est « Nous voulons zéro décès… Plus de tuberculose de mon vivant ! », ceci incitera le professeur Aberkane à rappeler qu’il n y a plus de polio en Algérie, pourquoi ne pas parvenir à éradiquer la tuberculose, cette pathologie ancienne dont la prévalence demeure beaucoup trop élevée par rapport aux potentiel humain et matériel du pays. L’état des lieux et le programme national de lutte contre la tuberculose en Algérie a été le thème d’une communication du professeur Zidouni qui donnera quelques statistiques sur les incidences de la tuberculose entre 1982 et 2010 dont le retour à la décroissance a été prouvé. Selon ce dernier, la résistance des différents cas de tuberculose aux antibiotiques est le résultat, dans la plupart des cas, d’erreurs de prescription de régimes thérapeutiques inadéquats, ce qui avait fait dire au professeur que ce sont les médecins qui créent la résistance, paraphrasant une autre sommité scientifique. Toutefois, il dira qu’il y a de moins en moins de résistance entre 1967 et 2007. L’engagement de l’état reste fort, notamment sur la prise en charge des médicaments et des consommables de laboratoires. Selon le même orateur, les objectifs du programme ont été atteints, la détection étant de plus de 85 % pour les cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive et les résultats thérapeutiques dépassent les 90%. Enfin, il dira qu’il est impératif de renforcer la gestion des médicaments, actuellement insuffisante, et d’intégrer les activités du programme de lutte dans le cas de l’approche pratique de la santé respiratoire. Le Docteur Aïssat, de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Béjaïa, interviendra pour donner quelques statistiques sur les moyens dont dispose la wilaya et annoncera le chiffre de 487 cas enregistrés en 2011, avec 476 nouveaux dont 52% de cas de tuberculose pulmonaire et 48% extra-pulmonaire pour toute la wilaya de Béjaïa. Les docteurs Berrabah et Hadjadj sont intervenus en dernier pour parler de tuberculose dans l’ouest algérien et du profil épidémiologique de la tuberculose dans la région de Tlemcen.
A. Gana