Le projet de construction de locaux à usage professionnel et artisanal, octroyé au profit de la commune de Bouhamza dans le cadre du programme dit «100 locaux par commune», a du plomb dans l’aile. En effet, sur les 54 locaux inscrits, aucune unité n’a été réceptionnée à ce jour. Pire : un lot de 30 locaux dont l’érection est projetée au niveau du chef-lieu de la commune, n’a pas encore connu un début de réalisation. D’ajournements en reports, une autre idée sur la destinée de ce projet semble, entre-temps, avoir fait son chemin. «Sur proposition du wali, nous avons décidé de construire, en lieu et place de ces locaux, des logements», soutient M. Belkhiar, le maire de Bouhamza. Le sort réservé à un autre lot de 24 locaux en construction au village Tansaout, n’est guère plus reluisant. Et pour cause : «12 locaux ont été achevés et livrés depuis à l’abandon tandis que les 12 autres unités sont achevées à hauteur de 50% », dira le P/APC. D’après l’édile communal, l’entreprise en charge des travaux aurait abandonné le chantier, suite à un litige financier l’opposant au maitre de l’ouvrage. Pendant ce temps, les jeunes fais émoulus de la région, pour lesquels ces locaux sont destinés, afin de donner corps à des projets dans le cadre du dispositif Ansej-Cnac-Angem, ne se bousculent pas au portillon. D’aucuns jugent l’implantation de ces locaux trop excentrée. Un handicap de taille qui décourage, selon eux, toute velléité d’investissement. «Je crois que cela n’intéresserait personne de créer une micro entreprise dans ce no man’s land, car l’affaire ne sera ni sécurisée ni rentable», estime un jeune diplômé de Bouhamza, en quête de travail.
N. Maouche
