Prolifération de dépotoirs sauvages

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Des Oueds, des champs et des abords de routes sont transformés, à grande échelle, en décharges publiques. L’absence de décharge contrôlée au niveau de la commune d’Illiltène contraint les citoyens de la localité à jeter leurs ordures, anarchiquement et en divers endroits, provoquant, ainsi, la création de dépotoirs qui polluent non seulement les quartiers du chef-lieu, mais aussi les abords des routes et même les espaces boisés environnants. Le pont du village Azrou, pour exemple, situé à quelques mètres du chef-lieu communal, est devenu une décharge sauvage où la majorité des villageois y déversent leurs déchets, sans se soucier de l’effet sur l’environnement et sur la santé publique. C’est ce qui, d’ailleurs, génère des odeurs nauséabondes insupportables. « Cette décharge représente une menace sur la santé publique, notamment sur nos enfants qui sont obligé d’emprunter régulièrement ce chemin, car ils respirent les émanations de ces ordures », dit un parent d’élève de ce village. Par ailleurs, les fumées qui se dégagent de ces décharges sauvages, qui prolifèrent dans divers coins de ladite commune, ne cessent de susciter l’ire des usagers de ces chaussées et des passants. La population se retrouve donc impuissante face à la prolifération de ces décharges anarchiques à travers la quasi-totalité des villages. « La situation est infernale, surtout pour les citoyens dont les habitations sont proches», a déclaré Karim, un citoyen d’Illiltène. Cette pratique ancestrale, qui est révolue, dénature les beaux paysages qu’offrait jadis cette région montagnarde. En empruntant les différents chemins communaux, on constate, avec amertume, l’ampleur prise par ces dépotoirs de gravats, d’amoncellement de décombres, mêlés aux détritus dispersées sur ces lieux connus pour leur dense couverture végétale. Il semble qu’aucune mesure adéquate n’ait été prise pour éradiquer ces décharges qui polluent l’environnement et qui constitue une réelle menace sur la santé des habitants. A cet effet, les autorités concernées et les services de l’environnement sont appelés à se pencher sur cette situation des plus déplorables qui ne cesse de s’empirer, menaçant l’environnement et la santé des citoyens de ladite localité. La Kabylie, autrefois connue pour la propreté de ses villages et de ses villes, connaît, aujourd’hui, une situation désastreuse en matière de gestion des ordures. Non seulement les décharges autorisées sont saturées mais, en plus, des décharges sauvages poussent comme des champignons. En plus des odeurs fétides qui s’en dégagent, les ordures ménagères polluent les eaux, les terres cultivées ainsi que la couverture végétales et même la faune. Elles favorisent aussi la prolifération des microbes et des rats, avec les risques de maladies que l’on connaît.

Fatma Cherfa

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