Des jeunes, dont la plupart sont des adolescents, agacent les citoyens véhiculés, quasiment, dans chaque ruelle à Akbou.
Un phénomène qui ne cesse de se propager et cela au vu et au su des responsables locaux. Tous les espaces pouvant servir de parkings comme celui attenant au siège de la poste et celui des urgences, voire même des trottoirs ainsi que quelques lieux réservés en principe aux clients, sont exploités par ces fameux «Parker». La situation est la même devant l’hôpital. Les citoyens qui s’y rendent, généralement en urgence pour les consultations ou pour évacuer leurs malades, sont inévitablement confrontés à des exploitants de parking à la sauvette. Souvent, on y assiste à des scènes de violence. «Je viens juste de garer mon véhicule afin d’évacuer ma mère qui souffre d’un malaise, et Hop, un jeune me réclame 50 Da. Je me suis senti humilié et j’ai refusé en disant que le lieu appartient au service des urgences, donc non payant. Il a insisté et on s’est échangé des mots acerbes, sous les yeux de ma mère malade. C’est vraiment inconcevable !», s’indigne un quinquagénaire rencontré sur les lieux. D’autres, préfèrent laisser passer la manœuvre. «Je ferme les yeux et je leur paye le coût de stationnement, juste pour éviter des problèmes, car des fois, ils recourent à la violence et aux menaces», témoigne un employé dans une entreprise. Selon les citadins, la plupart de ces squatteurs d’espace libre n’ont ni un badge ni un ticket. Ils travailleraient pour le compte d’un jeune de « la cité», connu pour être un récidiviste sans que les responsables réagissent. Pourtant, il y a longtemps qu’une commission de localisation des sites du stationnement gérée par l’APC a été mise sur pied pour les identifier. «Ces sites sont identifiés, soumis à un cadre légal et sont pratiquement organisés au niveau du personnel, surtout administratif ; d’ailleurs, les gardiens sont tous équipés d’un badge et des tickets avec un cachet. En tout, les sites autorisés sont : Souk el fellah, le parc de l’APC, celui du tribunal et de la foire. Tous les autres sont illégaux», explique un ex-membre de ladite commission.
Menad Chalal