Nombreux sont les produits alimentaires considérés par la loi impropres à la consommation humaine, mais qui sont proposés au niveau du marché hebdomadaire de la localité d’Aïn Bessem, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira.
Comme exemple, on y trouve des viandes rouges non égorgées ou non certifiées aux abattoirs, ou encore des produits laitiers non emballés et sans adresse ou renseignements sur les producteurs. Ainsi et depuis l’impressionnante flambée des prix de plusieurs produits alimentaires, plusieurs commerces se font formés en parallèle, proposant des prix moins chers aux citoyens. Ces derniers sont restés totalement indifférents face à la maigre différence de la tarification, notamment les plus pauvres et amoindris d’entre eux, cela malgré tous les risques qu’ils prennent en achetant et en consommant des produits, dont les origines de productions et commercialisation restent totalement inconnues. À commencer par les produits laitiers, proposés par ces commerces au grand jour sur leurs étals à l’entrée du marché des fruits et légumes, du fromage, du beurre de brebis et du lait. Des produits qui sont exposés en plein air, à la poussière, au soleil et à l’insalubrité. Pire encore, ces aliments ne sont même pas emballés et ne portent aucune empreinte ou signe de l’établissement de production et ni aucune date de production ou de péremption, comme l’exigent les lois de protection du consommateur. Donc des productions non certifiées par les autorités. Interrogé sur la question, l’un des vendeurs nous explique que ces produits sont «faits maison» et que les consommateurs ne courent aucun risque : «Je connais le producteur de ce fromage, il le fabrique dans de bonnes conditions, avec ses moyens à l’intérieur de sa maison, ce qui explique son prix raisonnable», rassure ce dernier. Et d’enchaîner : «Je suis là chaque vendredi ; s’il vous arrive quelque chose en consommant mes produits, j’assumerais toutes mes responsabilités !». nous dira notre interlocuteur, qui est resté perplexe quant à nos interrogations sur la propreté et l’hygiène nécessaire pour ce genre de produits. Le même constat accablant est à remarquer également à l’intérieur du même marché au rayon des viandes, où des particuliers proposent à ciel ouvert de la viande de bœuf et de mouton ou du poulet bon prix, alors qu’on peut facilement remarquer que ces produits ne portent aucune estampille du vétérinaire, ni tampon des autorités sanitaires ou des abattoirs certifiés. Donc, un produit non contrôlé et qui ne doit pas être vendu ou encore consommé. Mais cela n’empêche pas les citoyens de les acheter, vu leur prix attractifs et moins chers. En somme, on pourra dire que les citoyens affaiblis par la cherté de la vie, ont trouvé en ces produits bon marché une bonne alternative face à la flambée des prix. Une solution de rechange mais qui n’est guère sans danger, et pendant ce temps, il est urgent que les autorités de contrôle sanitaire et alimentaire se manifestent.
Oussama K.