A chacun son cinéma…

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Par Tahar Yami :

Quand chacun fait son cinéma, c’est un vrai cinéma. The cinéma comme on dit dans le langage de rue. Et quand on sait faire

et qu’on s’impose de travailler pour le cinéma, on fait de l’art. C’est en partant de cette règle, que le festival du film amazigh construit son cinéma. La fabrication d’un produit cinématographique ne devient une œuvre que quand chacun y retrouve son cinéma, retrouve une part de lui-même, crée des émotions, soulève des interrogations, bouscule ses certitudes et déplace ses limites intellectuelles. Le cinéma nous apprend à nous connaître, à nous reconnaitre. Il nous amène à découvrir et à mieux connaître les autres, à se parler et à se comprendre. Nous ne parlons pas la même langue, souvent nous n’avons pas le même vécu, mais quand nous savons manier le même outil, nous sommes tentés d’obtenir un bon produit, une œuvre qui parle aux autres. C’est dans cet esprit que s’inscrit le festival du film amazigh qui s’approprie, au fil des années, les enseignements pour la fabrication d’un cinéma ancré dans sa culture, et qui porte son identité et son histoire particulière, mais qui œuvre pour la grande histoire, l’histoire du cinéma, celle des Hommes et de l’art. On reconnaîtra au festival du film amazigh, le mérite de nourrir nos espoirs, et c’est à nous tous qu’incombe le devoir de l’accompagner et d’agir pour l’inscrire dans l’histoire.

T. Y.

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