Le Festival du film amazigh s’invite à Draâ El Mizan

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Contrairement aux années précédentes, cette fois-ci, même certaines localités à l’exemple de Draâ El Mizan, sont retenues pour accueillir des activités dans le cadre de l’organisation du Festival du film amazigh.

Ainsi, durant quatre jours, le cinéma le Maghreb deviendra un point de chute pour tous les cinéphiles notamment les fans des films amazighs. Samedi matin, une équipe de techniciens est arrivée dans cette salle où elle a mis en place tout le matériel de projection. Les organisateurs promettent, eux, une semaine riche en projections de films et en d’autres surprises. Selon le programme tracé par la direction de la culture, pas moins de vingt- trois projections sont au menu. En plus de quatre longs métrages, il a été prévu des courts métrages et des documentaires. C’est avant-hier que le coup d’envoi a été donné avec la projection du premier documentaire en présence d’un public nombreux composé essentiellement de lycéens, de collégiens et d’étudiants. C’est dans une atmosphère des grands jours d’antan que le cinéma Le Maghreb a accueilli tout ce beau monde. « L’objectif principal de cette année avec le déplacement de cette édition vers Azazga, Azzefoun, Larbaâ Nath Irathen et Draâ El Mizan décidée par la direction de la culture de Tizi-Ouzou est surtout de rapprocher le cinéma du public des villages et des villes de la wilaya », a-t-on appris des membres du comté d’organisation composé de l’APC, du mouvement associatif et de la maison de jeunes Arezki Mansouri. Pour le premier jour, les activités lancées à onze heures ont continué jusqu’à dix-sept heures. Durant toute cette journée, le public a eu droit en premier lieu à des documentaires sur Mouloud Feraoun d’Ali Mouzaoui et Tahar Djaout, de Arezki Larbi Chérif. Dans l’après-midi, le tour a été donné aux productions venues des Iles Canaries, Akermous et Izenzaren de Christian Lorrie. Ce qu’il y a de plus d’intéressant est surtout l’intervention du public face à l’animatrice déléguée par la Direction de la culture. En marge de ce premier jour, nous nous sommes rapprochés de quelques jeunes. « C’est une très bonne chose. C’est ce qu’il faut toute l’année. Notre jeunesse ne s’intéresse plus au cinéma parce que l’occasion ne lui est pas donnée. Regardez aujourd’hui, le public est assoiffé de découvrir toute cette culture, notre culture. Nous appelons à ce que ce genre d’activités soit quotidienne. C’est la meilleure façon de prendre en charge nos jeunes au lieu de les laisser absorbés par d’autres vices dévastateurs », nous a confié un jeune étudiant. En tout cas, tout le monde est de cet avis car dans le public il y a eu quand même une présence remarquable de personnes âgées. Pour le deuxième jour, c’est-à-dire hier, un film de quatre-vingt dix minutes intitulé Cenuyed tamurt n’lqavayel  » Chante moi la terre kabyle » de Ramdane Iftini et de Samy Allem, ainsi que L’amour Clandestin de Ouamar Kacimi et Azaylel « Le mirage » de Slimane Boubekeur, ont été retenus pour assouvir cette soif de la jeunesse de découvrir la production amazighe, dans sa langue maternelle, elle, qui est happée par d’autres langues. Au terme de quatre jours, il y aura un concours public où ce dernier aura à voter en vue d’en tirer les leçons.

Amar Ouramdane

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