Boudjemaâ Agraw et Rabah Ouferhat enflamment la scène

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Après l'activité de lundi ayant permis de rassembler au moins quelques détenus du groupe des " 24" du 20 avril 1980, avant-hier, le programme de l'association Amgud s'est poursuivi avec un gala artistique.

Aussi, la cour de la maison de jeunes Arezki Mansouri a été trop exiguë pour contenir l’assistance composée essentiellement de jeunes. Après les allocutions de Hamid Derradj et de Karim Larbi de l’association, le micro a été tendu au poète Haniche Rabah, non seulement pour déclamer un poème en hommage à tous les acteurs du mouvement amazigh depuis l’antiquité jusqu’à avril 80, puis aux martyrs du printemps noir pour appeler aussi à l’union de tout le monde afin d’arriver à l’objectif commun des Algériens  » le vivre ensemble dans la richesse culturelle du pays ». Peu avant même sa montée sur scène, l’infatigable Rabah Ouferhat a été chaleureusement applaudi par le public qui, a eu, déjà l’occasion de découvrir ce chanteur racé plusieurs fois dans cette ville.  » C’est quelqu’un qui ne dit jamais non lorsqu’il est sollicité pour animer un gala à Draâ El-Mizan. C’est un fait qu’il faut lui reconnaître », chuchotera un jeune à l’oreille d’un organisateur. Dda Rabah commencera par une très belle chanson en hommage au combat amazigh  » a necnu s mazight enni  » suivie d’une autre chanson inédite en français  » Ma Kabylie ». A l’occasion de cet événement, à gorge déployée, l’artiste avec un grand A chantera  » Amzruy »,  » l’histoire » pour finir avec  » El Wakhda ». Subjugué le public ne voudra plus le laisser partir. Pour calmer un peu la scène qui s’enflammait de plus en plus, l’animateur Rabah Haniche, d’une voix perçante, récitera d’autres pays avant que Moh Terki, un autre compagnon de lutte de feu Matoub Lounès, parce qu’il l’avouera lui-même qu’il avait chanté aux côtés du Barde assassiné durant des années en France. D’ailleurs, il rendra un hommage à Lounès en chantant deux de ses chansons avec un achiwiq d’Ait Menguellet pour finir avec l’une des ses propres chansons. L’instant le plus attendu est aussi la montée de Boudjemaâ Agraw car tout le monde attendait de le voir entonner la chanson phare de son dernier album  » JSK ». Il commencera par  » Aghuru » de Lounès Matoub, en communion avec le public en parfaite symbiose avec lui sans aucun instrument de musique. Puis, il leur fera entendre  » A y aqvayli » avant de revenir encore aux chansons de Lounès Matoub. Il enchaînera avec la chanson la plus en vue  » JSK », puis  » Ali Baba »,  » Télévision ». Avant qu’il ne descende de la scène, les jeunes lui réclamèrent une chanson rythmée afin de leur donner l’occasion de se défouler. Alors, il électrisera la scène avec  » Uliw yeduqus ». Avant la clôture de ce gala, faudra-t-il le préciser, de haute facture, c’est un jeune chanteur  » Arezki Methia » qui sera appelé à monter sur scène. Mais, finalement, en imitateur de Zerrouk Alloua, il enflammera la scène par sa voix ressemblant à celle de son idole comme deux gouttes d’eau au point où tout le monde scandera  » Zerrouk Alloua amechtouh! Zerrouk Alloua Amechtouh! ». À vrai dire, encore une fois, le public a été gâté par cette pléiade de grands chanteurs. C’est un gala qui restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont eu l’occasion d’y assister. En chœur, les invités d’Amgud diront qu’ils reviendront à chaque fois qu’ils seront sollicités parce que le public a été merveilleux et tout s’est déroulé dans une ambiance de fête sans aucun incident aussi minime soit-il.

Amar Ouramdane

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