La patience des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité et de prévention, semble avoir atteint ses limites. Face à la non prise en charge de leur plate-forme de revendications, ces derniers menacent, d’ores et déjà de réinvestir le terrain de la protestation. En effet, les corps communs et ouvriers professionnels, et les agents de sécurité et de prévention, affiliés à l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef), se disent « résolus à arracher leurs droits et ne comptent, en aucun cas, faire marche arrière jusqu’à satisfaction totale de leurs doléances », a indiqué l’Unpef dans un communiqué rendu public hier. Les corps communs, les OP et les agents de sécurité ont dénoncé fermement « l’indifférence et l’exclusion exercées par le ministère de l’Education nationale à l’égard de cette tranche de travailleurs qui compte 130 000 fonctionnaires tous corps confondus ». A rappeler que la plate-forme de revendications de ces travailleurs tourne principalement autour de « la prime de rendement à hauteur de 40%, au lieu des 25 % en vigueur, avec effet rétroactif à partir de 1er janvier 2008, la baisse du volume horaire, l’ouverture de postes budgétaires, la régularisation des contractuels, ainsi que le droit à la formation et à la définition des missions des corps pour faire barrage à l’exploitation tous azimuts ». Il convient de rappeler, en outre, que les corps communs et ouvriers professionnels et les agents de sécurité réclament, également, leur intégration dans le secteur de l’éducation, « en raison de leur relation directe avec les élèves et le staff pédagogique ». Ces protestataires revendiquent, aussi, « la révision de leurs régime indemnitaire et l’octroi d’une indemnité spéciale pour cette catégorie, notamment la prime de risque et la prime de qualification ». Par ailleurs, la commission nationale des corps communs, des OP et des agents de sécurité et de prévention, a lancé un appel à « l’ensemble des corps communs et OP pour unir leurs forces et de se mobiliser autour la prochaine action qui sera décidée à l’issue du conseil national, afin de faire valoir nos droits contenus dans la plate-forme de revendications « , a conclu le même communiqué.
L.O.Challal