Mouvement à la tête des filiales de Sonatrach

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Ce maintien du niveau des prix, le ministre de l’Energie et des Mines l’explique par un ensemble de facteurs notamment économiques qui prévaudront au moins d’ici le début 2006 : la forte croissance économique des Etats-Unis et de la Chine, qui consomment respectivement 20 millions barils/jour et 7 millions b/j ; les capacités de raffinage toujours insuffisantes pour absorber les quantités de pétrole mises sur le marché, notamment avec les pertes et les difficultés que connaissent les raffineries américaines après le passage des ouragans Katrina et Rita, ajouter à celà les faiblesses des stocks. « Les pays consommateurs devraient faciliter la construction de nouvelles raffineries, car pour l’instant il y a que les pays producteurs qui ont décidé de lancer des projets dans ce sens », indiquera Chakib Khelil. L’année prochaine, la demande devrait augmenter, selon lui, de l’ordre de 1,2 million b/j, soit 10% de plus par rapport à 2005.La production de l’OPEP est estimée, selon Khelil, à 30,6 millions b/j à fin septembre dernier, soit une hausse de 1,5 million b/j par rapport à la même période de 2004. Elle devrait atteindre le seuil de 32 millions à la fin de l’année et de 33 millions en 2006. « Il y a actuellement une différence de 4,7 % entre l’offre et la demande sur le marché », notera le ministre.Concernant l’Algérie, l’invité d’El Moudjahid confirmera que les recettes de pétrole atteindront 40 milliards USD à la fin de l’année. A fin septembre, le chiffre était de 32 milliards USD environ. Dans un long exposé sur le bilan et les perspectives du secteur de l’énergie et des mines algérien, le ministre affirmera son satisfecit quant aux résultats économiques et financiers « très probants » enregistrés notamment après l’entrée en vigueur des trois nouvelles lois relatives aux mines, à l’électricité et aux hydrocarbures. Ainsi, au courant du premier semestre 2005, ce sont 119 puits qui ont été forés, 6 découvertes de gisements (3 en partenariat et 3 en moyens propres de Sonatrach). Pour la production de pétrole, elle a été estimée jusqu’à fin juillet, à 136,2 millions de barils équivalents pétrole : 78, 9 millions de barils ont été exportés. Pour les mines, Chakib Khelil affirme sa volonté de faire sortir le secteur de sa « léthargie », en misant sur l’investissement national et étranger dans les carrières, et avec l’ouverture de nouvelles mines, « à un moment où la demande en agrégats et autres matériaux de construction est au plus fort, avec notamment le lancement du projet de 1 million de logements et celui de l’autoroute Est-Ouest ». Selon le ministre, 1 milliard DA a été généré par la mise en exploitation des titres miniers. Il réaffirmera également que les appels d’offres ont été lancés pour l’exploration et l’exploitation de gisements de diamant à Béchar et d’uranium à Tamanrasset. D’autre part, Khelil annonce que la compagnie aérienne, dont Sonatrach est devenue actionnaire à 100%, connaîtra une réorganisation par filières d’activités. « Pour ce projet, en cours de maturation, il sera procédé prochainement à une ouverture de capital pour un partenariat », mentionnera le ministre. Par ailleurs, le patron du secteur de l’énergie donnera du crédit aux rumeurs rapportés par certains médias, concernant un mouvement imminent à la tête des filiales de Sonatrach (Naftal, Naftec, Sonelgaz…). « La mobilité dans les postes de responsabilité est à la fois bénéfique au secteur comme à la personne elle-même, qui aura à accumuler de l’expérience », affirmera Khelil, en prenant soin de préciser que ce mouvement s’étendra à toutes les structures du secteur, et pas uniquement les filiales du groupe pétrolier algérien. « Une décision, insiste-t-il, qui ne souffre d’aucune interférence ».

Elias Ben

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