Abdelmalek Sellal, accompagné d’une importante délégation ministérielle, sera aujourd’hui et demain à Londres pour insuffler une nouvelle dynamique dans la coopération entre les deux pays.
Il est vrai que, jusque là la coopération se limitait principalement aux hydrocarbures avec la présence, depuis fort longtemps, de compagnies britanniques, dont British-Petrolium (BP). Aujourd’hui, aussi bien l’Algérie que le Royaume Uni ont pour ambition de diversifier leurs échanges avec un flux plus dynamique en matière de coopération pour une coopération plus accrue entre les deux pays. L’Ambassadeur britannique à Alger, Andrew Nobble, avait d’ailleurs annoncé la couleur lors d’un point de presse organisé à la chancellerie en affirmant que cette rencontre de haut rang sera l’occasion pour les deux parties d’ouvrir d’autres perspectives et d’entrevoir une réelle coopération allant dans le sens d’un partenariat gagnant-gagnant. C’est pourquoi Alger et Londres ont convenu, à travers les visites d’officiels, de concrétiser les souhaits des uns et des autres et de faire de cette période «extrêmement chargée pour le partenariat» l’occasion de passer aux actes. C’est, en tout cas, dans cette optique que le Premier ministre Abdelmalek Sellal sera pour une visite officielle de deux jours dans la capitale londonienne. Au menu de cette rencontre, en plus des hydrocarbures, volet très important dans la coopération entre les deux pays, il sera également question de renforcer celle ayant trait à l’aspect sécuritaire. C’est, puissions nous l’assurer, le souhait partagé entre l’Algérie et la Grande-Bretagne. Pour s’en convaincre, les déclarations du ministre Britannique chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Tobbias Ellwood, sont encore vivaces. En effet, il avait fait le souhait, lors de son séjour algérois et à l’issue de son entrevue avec Abdelkader Messahel, de voir la coopération sur le plan sécuritaire, entre les deux pays, se renforcer. C’est pourquoi, la convergence des points de vue entre les deux pays, notamment en ce qui concerne la crise qui secoue la Libye, est un indicateur favorable qui permettra d’entrevoir une réelle synergie et une parfaite coopération dans le traitement des dossiers liés à la sécurité. Sur un autre registre, la langue anglaise, considérée comme l’outil de communication le plus en vogue de par le monde, sera au centre des discussions. En effet, les Anglais ne lésineront sur aucun moyen pour contribuer à l’amélioration du niveau d’utilisation de cette langue avec, évidement, le renforcement des capacités d’accueil du British Council et le souhait d’arriver à faire de la langue de Shakespeare le vecteur de communication le plus usité en Algérie, après les deux langues nationales que sont tamazight et l’arabe.
Ferhat Zafane