Le service IRM (Imagerie par résonnance magnétique) du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa a réalisé, durant les 6 premiers mois de l’année, pas moins de 1 568 examens sur des patients souffrant de différentes maladies. C’est ce qu’a indiqué, avant-hier, dans un communiqué, le Bureau de l’information, de la communication et de l’audio-visuel de cette structure sanitaire, en réponse à des «allégations et informations» qu’il estime «erronées», véhiculées dernièrement par certains médias, sur «les pannes récurrentes» enregistrées au sein de ce service (IRM). «Concernant, ‘’les pannes récurrentes de l’IRM’ ’, contrairement à ce qui a été avancé, cet équipement reçoit sa première opération de maintenance curative depuis le mois de janvier 2019.
Le bilan d’activités enregistré au premier semestre de l’année en cours dénote clairement la cadence accélérée entamée pour satisfaire les demandes sans cesse croissantes des usagers. 1 568 examens ont été effectués pendant la période citée ci-dessus», a réagi la direction du CHU de Béjaïa. Pour rappel, le service IRM du CHU, installé à l’hôpital Khellil Amrane, a été mis en marche au mois de mai 2015.
Les services de neurochirurgie, d’orthopédie et de gynécologie sont les plus grands demandeurs d’examens IRM, a-t-on souligné. Quant au déficit en matière d’effectifs soignants, la direction du CHU de Béjaïa juge que «ce problème n’est pas spécifique à Béjaïa et qu’il est expliqué par le fait que le marché du travail dans ces domaines d’activités soit nettement supérieur par rapport aux produits de formation».
Tout en reconnaissant ce manque persistant dans le personnel, l’équipe dirigeante du CHU soutient que cette situation «n’a à aucun niveau affecté la qualité des soins dispensés, et ce malgré l’afflux important des malades, notamment en cette saison estivale». Pour faire face à cette grande affluence, le personnel, rassure-t-on, «est conscient de la situation, demeure mobilisé et ne ménage aucun effort pour offrir une meilleure prestation aux usagers». Réagissant au sujet de la «pénurie des produits pharmaceutiques», la direction du CHU de Béjaïa s’est contentée d’expliquer que «l’approvisionnement de toutes les structures de santé à travers le pays se fait par le biais de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH)» et que «(…) Les produits disponibles sont toujours mis à la disposition de notre établissement, sauf en cas de pénurie nationale».
Accusée de «laxisme» devant la fuite des praticiens spécialistes vers le privé, la direction de cette structure de santé a tenu à préciser dans un premier temps que «le secteur privé, à l’instar du secteur public, ne peut être dissocié du système de santé algérien». Quant à la mobilité des spécialistes, elle leur reconnaît «le légitime droit», selon la réglementation en vigueur, de choisir entre le secteur public et privé, après l’achèvement de leur service civil, tout en soulignant que depuis le mois de janvier, le CHU de Béjaïa n’a enregistré que deux (02) démissions.
«La justice va trancher !»
Abordant le dossier des logements de fonctions informellement occupés, l’administration du CHU rassure dans son communiqué qu’elle «veille au respect de la réglementation, en vigueur ». Elle a annoncé dans ce sillage que des procédures judiciaires ont été déjà entamées à l’encontre des occupants illégaux. «La justice va trancher dans cette l’affaire», a-t-elle affirmé.
Concernant le reproche ayant trait à «l’abandon du matériel d’ophtalmologie, au niveau du centre de santé Oued Ouchalal, une structure relevant de l’EPSP de Béjaïa, la direction du CHU a expliqué que ce matériel se trouve dans ce centre de santé «dans le cadre de l’externalisation des consultations spécialisées, et ce en application de l’instruction de notre tutelle qui nous recommande de nous rapprocher davantage des usagers pour une santé de proximité, au service des patients».
Cette mesure, ajoute-t-on, a été prise pour «alléger les flux qui engorgent les structures exigües du CHUB. Tout en informant que le matériel en question est toujours opérationnel, la direction du Centre hospitalo-universitaire avoue qu’elle a besoin «de l’accompagnement de tout le monde pour son épanouissement».
B. S.