La médecine parallèle fait fureur

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L’inscrivant dans l’ordre de la médecine traditionnelle alors qu’elle est loin de l’être, des charlatans de tous bords écument les principaux marchés de la vallée de la Soummam à la recherche du gain facile, arnaquant ainsi de pauvres gens, et ce, au vu et au su des autorités.

Installant leurs pharmacie mobiles dans les différents coins du marché et aux lieux habituels, ils proposent comme médicaments des produits étranges et douteux faits à la base d’herbes séchées, de grains, de petites pierres, d’onguents et de breuvages et exposés à l’air libre dans des bacs de fortune, en carton, faisant fi des règles d’hygiène les plus élémentaires.

Avec des mégaphones à hauts décibels cassant tous les autres sons, ils vantent les vertus de chaque produit, son effet magique et les maux qu’il soulage à une clientèle, généralement naïve, qui les croit sur parole sans exiger les critères de base propre à un médicament tels que l’emballage, la notice, la date de fabrication et de péremption ainsi que les doses usuelles et leurs moments de prise.

Les personnes âgées sont les plus vulnérables et les plus influencées par cette médecine parallèle et parfois dangereuse. Ces charlatans savent que leurs produit, s’ils ne guérissent pas, ne sont tout de même pas nocifs, c’est pourquoi ils sont là et au même lieu à chaque tenu du marché.

Ce qui est dommage, des gens qui se bousculent autour de ces charlatans semblent persuadés des bienfaits de ces produits miracles à l’image de l’un d’eux qui nous a confié : «A voir à combien se chiffre une visite médicale, suivie d’une ordonnance, on est tenté d’acheter chez ces guérisseurs un produit qui guérit parfois de plusieurs maux et ne coutant pas cher, voir ne dépassant pas généralement 200 dinars».

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une arnaque pure et simple de laquelle personne ne se soucie. Il est de nos habitudes de ne réagir que lorsque l’irréparable s’est produit.

L. Beddar

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