Un centre de soin pour 20 mille âmes !

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A Tirmitine, une commune relevant de la daïra de Draâ Ben Khedda, le secteur de la santé publique est en souffrance et c’est là le moins que l’on puisse dire. Sur les 30 villages et hameaux regroupant près de 20 000 habitants, on ne dénombre que 4 salles de soins et un seul centre de santé sis au chef-lieu. Ces structures ne prodiguent au grand dam des citoyens que les soins les plus élémentaires. Le déficit est donc énorme. Les autorités locales ne cessent d’interpeller les instances concernées en vue de leur inscrire deux autres unités de soins pour les villages Ourthi Bouakache, Taddert Tamoqrant, Tighilt Ntrahi, Bouarous et Harrouka d’une part et les villages Abarane, Teachache, et la zone d’extension du chef-lieu, d’autre part. Elles demandent aussi la réalisation d’un autre centre de santé à Ménacera. Toutefois, la requête la plus importante reste la transformation de l’actuel centre de santé du chef-lieu en polyclinique. A ce sujet, le maire soulignera : «Notre demande a été retenue depuis l’année 2008, mais les travaux ne sont toujours pas entrepris. Le service de la radiologie et les équipements sont installés mais ils ne sont pas fonctionnels. Le laboratoire des analyses médicales, le service maternité l’ambulance et le service des urgences n’existent pas. Une structure conçue pour être une polyclinique, mais qui ne fonctionne que comme un centre de santé». Rappelons que les habitants se rendent jusqu’au CHU de Tizi-Ouzou pour se soigner. Les plus aisés se rabattent sur les médecins privés. Quant aux citoyens modestes, ils ne se soignent qu’en cas d’extrême gravité. Un patient rencontré au niveau dudit centre de santé déplorera : «Je viens d’être ausculté par un médecin qui m’a demandé d’effectuer un bilan général. Cela va coûter beaucoup d’argent alors que ma pension de retraité ne dépasse pas de trop les 10 000 DA. Si un laboratoire était disponible dans ce centre, je n’aurai pas ce genre de soucis». Comme lui, il y en a des centaines à travers le territoire de la commune. C’est dire toute l’importance de transformer ce centre de santé en véritable polyclinique dotée de tous les services nécessaires, et ce, en vue de permettre aux habitants de cette localité de profiter de soins gracieux et de proximité et d’éviter par la même occasion l’étouffement du CHU de Tizi-Ouzou.

Hocine T.

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