Le spectre de la grève pèse sur les lycées

Partager

La mouture finale du statut particulier des travailleurs de l’Education nationale ne cesse de faire des mécontents.

En effet, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de reprendre la protestation. Cette entité syndicale a décidé d’entamer une grève ouverte à compter du 10 avril prochain, et ce, jusqu’à ce qu’il y ait une prise en charge réelle et effective de la plate-forme de revendications des professeurs de l’enseignement secondaire et technique. C’est ce qu’a indiqué le Cnapest, via un communiqué rendu public hier. « Même si la tutelle a adopté nos propositions, le Cnapest n’a pas caché sa peur de ne pas avoir un statut particulier qui réponde aux attentes des travailleurs de l’éducation, étant donné que notre syndicat n’est pas partie prenante des dernière négociations de la commission ad hoc », est-il noté dans le document. Cette action de protestation, faut-il le signaler, a été décidée en marge du Conseil national du Cnapest, tenu les 28 et 29 mars dernier dans la wilaya de Boumerdés, en présence des représentants de 40 wilayas du pays. Le Cnapest a expliqué le recours à ce mouvement de protestation par « la frustration des PEST, nées des injustices commises à leur encontre suite à la mouture finale du statut particulier des travailleurs de l’éducation ». Les rédacteurs de ce communiqué ont indiqué que la grève sera maintenue jusqu’à ce que « la tutelle procédera à la signature de l’avant-projet de loi amendant et complétant le décret exécutif portant statut particulier des travailleurs de l’éducation contenant les points discutés, en présence des représentants des ministères de l’éducation et des finances, ceux de la DGFP, et les syndicats du secteurs ». Ces derniers points tournent autour de « l’intégration des enseignants du technique et des enseignants certifiés dans le même grade du professeur de l’enseignement secondaire ».

Cette organisation syndicale réclame, également, la création d’un nouveau grade, à savoir le grade de professeur formateur, qui aura pour mission d’assurer une formation continue et d’accompagner les nouveaux enseignants. Les propositions du Cnapest concernent également « l’intégration des professeurs de l’enseignement secondaire ayant 10 ans de service dans le grade de professeur principal, ainsi que l’intégration des enseignants ingénieurs ayant 18 à 20 ans de service dans le grade d’un enseignant formateur. En outre, le Conseil national appelle les PEST à demeurer vigilants et mobilisés pour faire aboutir leurs revendications.

L. O. Challal

Partager