Le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Ait Abderrahmane, a estimé hier, sur les ondes de la chaîne 3, que le nombre d’intervenants sur le marché informel est de 61 000 à l’échelle nationale.
Le marché informel ne cesse de prendre de l’ampleur en Algérie. Ce phénomène qui gangrène les différents secteurs d’activité a fait perdre à l’Etat des sommes colossales estimées pour les trois dernières années à 10 milliards d’euros. Durant la même période, les transactions sans factures sont estimées à 155 milliards de dinars, selon le ministre du commerce, Mustapha Ben Bada. De son côté le directeur de régulation et de l’organisation des activités au ministère du commerce, a fait savoir que le nombre de sites où s’exerce le commerce informel est estimé à 765 sites. « Il y a des sites concentrés dans certaines wilayas comme Alger et Boumerdès », a affirmé M. Ait Abderrahmane, lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Mettant en exergue la nécessité de prendre ce dossier avec soin, afin de trouver des solutions adéquates à ce fléau qui menace la promotion de l’économie nationale. A cet effet, le même responsable a indiqué que la création de marchés de proximité permettra d’insérer le commerce informel dans le circuit légal. « Le ministère du commerce a bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dinars pour le développement des marchés couverts de proximité » a-t-il dit. Ajoutant que le département de Ben Bada a déjà pris l’initiative de constater les besoins des wilayas en la matière « les besoins sont estimés à plus de 1 500 infrastructures commerciales à créer. Il y a 1 595 marchés au niveau national. Il faut plus de 3 000 marchés pour qu’il y ait une bonne organisation et pour éviter le dérèglement en matière de distribution », a suggéré M.Ait Abderrahmane. Concernant l’état des marchés de gros en Algérie, l’invité de la chaine 3 a fait savoir qu’il existe actuellement 43 marchés sur le territoire national. Précisant que certaines wilayas en manquent, à l’instar de la wilaya de Bouira et Ain Defla. De ce fait, et dans le cadre d’organisation des espaces commerciaux, le nouveau décret signé par le premier ministre Ahmed Ouyahia appliquant la loi de 2004 sur les activités commerciale, autorise la création de quatre marchés de gros pour les fruits et légumes, pour les produits de la pêche, pour les produits industriels et pour les produits agro-alimentaires.
Samira Saïdj