Chaque matin, des dizaines de femmes prennent d’assaut la polyclinique de Draâ El Mizan en vue de vacciner leurs bébés notamment contre l’hépatite, le tétanos et la diphtérie. Mais, après avoir déposé les carnets, on leur signifie qu’ellles doivent rentrer chez elles, car il y a un manque des vaccins dénommés HBV et DT. Renseignements pris auprès de quelques mamans, nous avons essayé d’avoir quelques éléments d’information. « Nous n’avons reçu dernièrement que vingt doses. On les a administrées pour les premiers, puis il n’y en a plus », nous a confié une source proche de cette structure sanitaire. Pour notre source, ce problème n’est pas spécifique à la polyclinique de Draâ El Mizan, c’est un problème qui serait national. Même au niveau de l’institut Pasteur d’Alger, ces deux vaccins sont en rupture de stock. Quand les vaccins ne sont pas utilisés au niveau des unités de soins de la périphérie, en raison du nombre de bébés inférieur à celui des villes, les responsables de cette polyclinique font des efforts et les récupèrent afin de satisfaire quelques bébés. Le comble est que ces vaccins ne sont pas autorisés à être vendus dans les pharmacies car ils ne sont disponibles que dans les structures sanitaires étatiques. C’est pour la troisième fois consécutive que je suis venue, mais je ne suis pas arrivée à faire vacciner mon enfant. Les quelques doses sont prises par les premiers. Qu’on laisse les pharmacies vendre ces vaccins si l’Etat ne peut pas les mettre à la portée de tous», s’est indignée cette femme accostée devant cette polyclinique rentrée chez elle en vociférant.
Amar Ouramdane