Au vingtième jour de la rentrée scolaire, les 90 élèves, soit la totalité des recalés de la classe de terminale du lycée Mohali Amar et du technicum de Seddouk, continuent à vivre le calvaire, en faisant la navette sur pas moins de 60 km en aller et retour chaque jour pour rallier les deux établissements. Exclus de l’internat pour manque de maîtres d’internat et d’un cuisinier, nous dit-on. Pourtant, ces élèves se préparent pour le passage de l’examen du baccalauréat, la majorité des filles sont menacées de l’interruption forcée et précoce de leur scolarité. A cet effet, indignés par le laisser-aller et la négligence des responsable de l’établissement, envers ces futurs candidats au bac, les parents d’élèves appuyés par le premier responsable de l’APC tirent la sonnette d’alarme et appellent les responsables dudit lycée à prendre les mesures avant que la situation ne dégénère.“Depuis trois semaines, nous vivons une situation alarmante. Jusqu’à quand devrons-nous faire des kilomètres pour rejoindre le lycée ? Nos parents, pourront-ils continuer à nous payer 120 DA par jour ? Même le transport se fait rare. Aurons-nous le temps de nous préparer pour les examens en sortant à 5 heures du matin du domicile et en ne rentrant qu’aux environs de 19 heures ?”, nous dira l’un des élèves qui confirme exprimer un point de vue largement partagé par l’ensemble de ses camarades. Et de conclure : “En cas de maintien de la décision par l’administration, nous entamerons une grève”.
Nous y reviendronsMourad Boughanem